Lorsque les études en chirurgie dentaire se mêlent à la passion pour les technologies et le numérique, cela donne un « guide » pour comprendre les raisons de notre dépendance aux réseaux sociaux. Justement, c’est le sujet de Mehwish Mehmood qui mélange biochimie et psychologie. Car oui, tout se passe dans notre corps et notre tête.

Biochimie et dépendance aux réseaux sociaux

Vous connaissez l’expression « un esprit sain dans un corps sain » (satires de Juvénal) ? On peut se permettre de faire le lien en parlant des raisons de notre dépendance aux réseaux sociaux. En effet, les plateformes sociales créent différentes stimulations et font produire à notre corps différentes substances qui ont des impacts directs et indirects sur notre comportement :

Une « surmultiplication » hormonale. Les sensations de bien-être et d’euphorie vous envahissent ? C’est que votre corps diffuse une quantité d’hormones supérieures à la normale en réponse à un stimulus. Les contenus publiés sur les réseaux sociaux, les conversions sociales peuvent en être à l’origine à l’instant T.

La dopamine, c’est une molécule qui permet la bonne communication du système nerveux. Ainsi votre comportement est directement lié à celle-ci. La molécule est liée aux « plaisirs abstraits » dont les réseaux sociaux peuvent en faire partie : regarder une vidéo qui procure des émotions (joie, tristesse, colère…).

L’ocytocine, c’est un neuropeptide. On est content, mais en tant que non scientifique, qu’est-ce que cela apporte concrètement ? Ses rôles connus chez l’Homme sont liés à la confiance, l’empathie, la générosité ou encore la sexualité.

Alors si notre corps réagit différemment selon les profils. La science montre que les réseaux sociaux impactent notre vie sociale : nous communiquons directement ou indirectement à travers les multiples contenus. Et la biochimie est ce notre attention. Justement, cette attention (marketing) est le nerf de la guerre pour les plateformes sociales.

Réseaux sociaux et psychologie

Alors oui notre corps sécrète différentes substances qui nous font réagir. Mais qu’en est-il de notre psychologie cognitive ? Selon l’auteur, nous sommes 68 % à penser que nos contenus partagés sont un reflet social et une manière de contrôler la manière d’être perçue. En lisant ceci, vous vous sentez visé ? Nous le sommes tous. Le centre Facebook Research a justement réalisé une étude (avec les données du réseau social) pour analyser le changement de comportements des utilisateurs de la plateforme après une publication. On en conclue, que Facebook est bien un miroir social de notre ego

La psychologie moderne nous permet de prendre du recul sur nos comportements sociaux qui s’appliquent tout autant sur les plateformes sociales : aimer une publication d’un ami sur Facebook ajoute une valeur ajoutée à la relation. L’effet de « réciprocité » est également présent : « nous remarquons que nous sommes plus enclins à commenter et réagir (like et autres réactions) aux publications d’un ami qui a lui-même interagi, plus tôt, à notre propre publication […] ».

Les réseaux sociaux nous rappellent notre mémoire du passé. Les données sur Facebook, c’est d’ailleurs une fonctionnalité « Souvenirs », permettent de mettre en avant des publications datant de plusieurs années. Bien sûr, ce sont souvent celles où d’autres profils sont tagués ou qui ont interagi… Jusqu’à présent la mémoire filtrait naturellement ces passés. Aujourd’hui Facebook nous aide.

Pour conclure, de multiples facteurs physiques et psychologiques entrent en jeu dans notre dépendance aux réseaux sociaux. Certains d’entre nous le sont beaucoup plus que d’autres. La science permet de la mettre en évidence, de prendre du recul sur ces outils et de s’en protéger lorsque cela devient nécessaire.