Alors qu’un texte de loi portant sur les fausses informations sera examinée dans les semaines à venir à l’Asssemblée, la Malaisie a devancé le parlement français. Une loi visant à « protéger l’opinion publique de la propagation de fausses nouvelles, tout en autorisant la liberté d’expression, comme le prévoit la Constitution»  -selon les dires de la ministre de la Justice malaisienne, Azalina Othman Said- a été adoptée ce lundi.

L’annonce fait débat dans un état où le gouvernement du Premier ministre Najib Razak est miné par un scandale de corruption. Cette loi, qui envisageait d’aller jusqu’à des peines de 10 ans de prison, se « contentera » finalement d’amendes pouvant atteindre 500 000 ringgit (105 000 euros) et des peine allant jusqu’à six ans de réclusion. Cette loi ne s’étendra pas aux seuls citoyens malaysiens. Des étrangers rendus coupables de diffusion de « fake news » pourront aussi être condamnés.

Le Parlement de Malaisie se targue de vouloir éradiquer « nouvelles, informations, données et reportages qui sont totalement ou partiellement faux ». Là où en réalité il est suspecté par la coallition des partis d’opposition du pays de vouloir amoindrir la liberté d’expression et museler ses détracteurs. Qui plus est à l’approche des élections régionales. Amnistie internationale a de son côté prié le gouvernement malaisien de renoncer à cette loi controversée.