L’entreprise américaine Intel a révélé qu’elle avait utilisé les compétences de l’intelligence artificielle pour la réalisation d’un clip musical, « Rainy day, but we are together » de la chanteuse Chris Lee.

Si les technologies s’immiscent un peu plus chaque jour dans les domaines artistiques (dont la musique), un groupe de rock avait déjà expérimenté l’intelligence artificielle pour concevoir un clip de musique. Au mois de juillet, Muse avait utilisé le machine learning afin de découper des milliers d’heures de vidéos. L’objectif : chercher des mots appartenant au single et les assembler pour recréer la chanson originale. Le groupe avait réitérer l’expérience plusieurs fois pour proposer plusieurs vidéos de l’expérience, dans lesquelles les personnes étaient à chaque fois différentes. Dans le cas d’Intel, l’entreprise a aussi utilisé le machine learning, mais pour un but tout autre que celui de Muse.

Concernant le clip de la chanteuse chinoise Chris Lee, les capacités du machine learning ont été mises à profit pour les effets spéciaux de la vidéo. L’intelligence artificielle a été formée à reconstruire un visage en 3D et à suivre ses mouvements ainsi que ses expressions en temps réel. Grâce à l’utilisation de cette technologie, le réalisateur du clip Timothy Saccenti et les équipes d’Intel n’ont pas eu besoin d’utiliser des marqueurs de repérage puisque la technologie a directement contourné cette contrainte. Compte tenu du fait que l’objectif n’était pas d’obtenir un réalisme total et que les vues étaient majoritairement rapprochées et immobiles, la situation était parfaite pour tester l’intelligence artificielle.

Outre l’expérience réalisée par Intel, une telle application de l’intelligence artificielle et du machine learning laisse entrevoir de belles possibilités pour les arts du spectacle. Sachant que le fait porter des marqueurs implique des contraintes techniques, ne pas en avoir besoin pourrait certainement faire naître de nouvelles pratiques. Grâce à une technologie de ce type, les limites techniques d’aujourd’hui seraient repoussées pour que l’intelligence artificielle agisse à la manière d’un filtre que l’on « poserait » sur le visage d’un acteur.

Source : Psfk