Le média américain Quartz a révélé que la firme américaine Google récoltait les données de géolocalisation de ses utilisateurs Android pendant plus d’un an. Et ce, qu’ils l’ait voulu ou non.

Alors que la Commission Européenne avait prévenu quelques géants tels que Google, Facebook et Twitter au mois de juillet, le moteur de recherche ne semble pas avoir jugé bon d’appliquer les consignes. La mise en garde de la Commission portait alors sur le droit des utilisateurs et les pratiques mises en place par les entreprises. À ce sujet, la commissaire chargée du dossier, Vera Jourova, avait déclaré : « certaines conditions imposées par ces compagnies américaines sont très défavorables aux consommateurs européens. S’ils veulent profiter du marché européen, ils doivent en suivre les règles ». Apparemment, Google n’a pas souhaité plier sous la menace d’une potentielle (grosse) amende.

Mardi 21 novembre, une enquête du site web Quartz a révélé que la firme avait récolté les données de localisation des utilisateurs exploitant son système d’exploitation mobile, Android. Depuis le début de l’année 2017, Google collecte donc les informations sur les antennes-relais dont se serve les utilisateurs pour se connecter à Internet depuis leur smartphone. Même s’il existe une fonctionnalité permettant de bloquer la géolocalisation, la société a pu se servir aisément dès qu’un utilisateur se connectait à Internet via son mobile. Business Insider précise à raison qu’il suffit seulement des données de 3 antennes relais pour pouvoir localiser quelqu’un, à quelques dizaines de mètres près. Et si Google a expliqué avoir recueilli ces données pour « améliorer la performance et la vitesse de distribution de messages », le problème tient aussi dans le fait que celles-ci ont très bien pu être intercepter par une personne tierce ou malveillante en cas d’infection du téléphone.

géolocalisation Google

La société a précisé n’avoir jamais stocké ni utilisé ces données et stoppera la collecte à la fin du mois de novembre. Google n’est pas la première firme à se servir directement chez l’utilisateur. Pour ne citer qu’elle, cela avait aussi été le cas de la société de VTC Uber en 2016. Il avait été révélé que la firme continuait de géolocaliser l’utilisateur après son trajet…

La course aux données de localisation est loin d’être terminée.

Source : MIT Technology Review