Alors que Windows annonçait la mort du fidèle et loyal Paint hier (et puis finalement pas vraiment), c’est aujourd’hui Adobe Flash Player qui est dans le viseur. Et pour le coup, la décision semble définitive et irrémédiable : d’ici 2020, Flash ne sera plus utilisé ni mis à jour par Adobe. Il était temps.

À la fin des années 90, Flash Player a réussi à se faire une place conséquente sur le web, si bien que le plugin était très utile et utilisé sur la toile. Seulement, l’éditeur avait quelques faiblesses qui l’ont empêché de continuer sa progression, au profit d’autres technologies. En cause d’abord, ses nombreuses failles de sécurité, qui en ont fait une cible de premier choix. Qui n’a pas eu la fameuse fenêtre pop-up qui proposait d’installer Flash Player, et donc de télécharger un fichier potentiellement dangereux ? En 2010, Steve Jobs a éclairé son point de vue sur le fameux plugin dans une lettre ouverte, lettre dans laquelle il disait : « Symantec a récemment désigné Flash comme ayant un des pires bilans de sécurité de 2009 ». Pour cette raison et d’autres, le fondateur d’Apple a toujours refusé de proposer le plugin sur iPhone et iPad. Il pointe aussi du doigt les nombreuses mises à jour dues au failles de sécurité et les bugs incessants de l’éditeur. Depuis quelques années, les navigateurs web ont désactivé Flash par défaut, demandant l’autorisation de l’utiliser à l’internaute. En 2016, Chrome dit définitivement bye bye à l’éditeur devenu maudit.

Aussi en cause, le fait que que l’éditeur appartiennent à une entreprise privée, Adobe, alors que l’avenir semble s’ouvrir au web ouvert et aux technologies standards tels que le HTML ou JavaScript. Les entreprises utilisant encore Flash auront 3 ans pour se mettre à une autre techno, finissant d’achever Flash qui agonisait depuis bien trop longtemps.

Source : TechCrunch