On est d’accord, ça fait peut-être un peu beaucoup pour un titre. Pourtant c’est bel et bien ce qu’a réussi à faire une équipe de chercheurs de l’Université de Harvard. En utilisant la technologie de CRISPR, ils ont été en mesure de stocker une vidéo à l’intérieur d’une bactérie vivante.

CRISPR vaut pour Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats. En français ça donne Courtes Répétitions Palindromiques Groupées et Régulièrement Espacées. C’est une ‘technologie’ qui permet manipuler un gène afin le renforcer, ou parfois de lui retirer ses défauts. De cette manière, on pourrait retirer une maladie héréditaire à un nouveau-né par exemple.

Ses performantes on déjà été mises à l’épreuve sur différentes maladies dont le VIH. Au mois de mai, des chercheurs de l’Université Temple et l’Université de Pittsburgh ont réussi à retirer l’ADN du virus VIH d’une souris.

Au-delà des différents maux que pourrait traiter CRISPR, les chercheurs d’Harvard se sont prêtés à un autre exercice. En stockant des données dans de l’ADN, ils ont exploité une source de stockage de grande capacité. En théorie, un seul gramme d’un ADN monocaténaire pourrait héberger 455 exabytes de données … soit 100 milliards de DVD.

CRISPR a permis ici de faire un couper/coller de données numériques pour les mettre directement dans l’ADN d’un organisme vivant. Dans une bactérie, chaque élément stocké se fait dans l’ordre, l’un après l’autre. Grâce à cela, les chercheurs ont installé 5 images d’une cheval au galop datant de 1878. In fine, les données ont été réassemblées afin de démontrer qu’on peut non seulement stocker des images dans de l’ADN, mais qu’on peut aussi le faire dans un ordre maitrisable. Ceci permettant d’animer un contenu.

Le futur d’avoir un de vraies vidéos dans l’ADN d’un organisme n’est pas pour tout de suite. Néanmoins, les progrès se font de plus en plus fréquents, comme IBM qui a été en mesure d’écrire et de lire de la donnée dans un atome.

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