Afin de sensibiliser les entreprises aux principaux cyberrisques, leur inculquer les bonnes pratiques, et éviter d’être victime de la cybercriminalité, Cybermalveillance.gouv.fr a dévoilé sa « charte cyber », le 1er octobre. Au travers du respect de huit engagements, plus de 80 entités signataires lancent un appel à la mobilisation générale.

Une charte pour que les organismes s’engagent au maximum dans la cybersécurité

C’est à l’occasion du Cybermoi/s 2023, un évènement organisé durant tout le mois d’octobre, que Cybermalveillance.gouv.fr, la plateforme chargée de sensibiliser, prévenir et d’assister les victimes a décidé de publier sa charte, avec le soutien de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information. « À travers cette charte, nous avons souhaité lancer un signal fort de façon que la cybersécurité soit reconnue comme un enjeu sociétal, » affirme Jérôme Notin, Directeur Général de Cybermalveillance.gouv.fr.

Faire de la cybersécurité une priorité stratégique, anticiper les cyberattaques en élaborant des plans de secours adaptés, sensibiliser puis former les collaborateurs aux cyberrisques et aux réflexes liés à la cybersécurité, etc. En tout, les organisations signataires de cette charge s’engagent à respecter huit points, tous en rapport avec une démarche cyber responsable.

La cyber charte en huit points de Cybermalveillance.gouv.fr

En suivant ces huit engagements, Cybermalveillance.gouv.fr espère que les organismes pourront mieux lutter contre la cybercriminalité. Capture d’écran : Cybermalveillance.gouv.fr

À terme, Jérôme Notion souhaiterait que « les organisations s’engagent avec leurs équipes et auprès de l’ensemble de leurs collaborateurs à mettre en place les mesures de sensibilisation et de protection cyber de premier niveau qui s’imposent tant sur les volets techniques qu’humains ». Parmi les organismes signataires, la plupart des ministères français, de nombreuses collectivités territoriales, des entreprises publiques, mais aussi privées, plusieurs associations et organisations non gouvernementales.

En France, la cybercriminalité est à son paroxysme

Cybermalveillance.gouv.fr espère que par la suite, les entreprises respectant l’ensemble des engagements de la charte cyber relaient leur implication à d’autres entités et notamment les PME et TPE. Toutes celles ayant déjà signé ce document ont accepté de témoigner auprès de l’écosystème auquel ils sont rattachés, et d’encourager d’autres entités à adopter cette démarche.

En France, la cybermalveillance a explosé l’année dernière. Cybermalveillance.gouv.fr a enregistré une augmentation de sa fréquentation de 53 % par rapport à 2021, avec près de 3,8 millions de visiteurs sur son site internet. Avant de quitter son poste de dirigeant de l’ANSSI, Guillaume Poupard, remplacé par Vincent Strubel, avait tenu à tirer la sonnette d’alarme en matière de cybersécurité, affirmant que le nombre de cyberattaques avait drastiquement augmenté ces dernières années.

Les cyberassaillants ont même des périodes fétiches pour déclencher leurs assauts : les périodes de vacances d’été et de fêtes de fin d’année.  Julien Grimault, directeur de l’offre cybersécurité de mc2i, se confiait à Siècle Digital en juillet dernier, assurant « qu’il n’existait pas qu’un seul facteur permettant au hackeur de juger de son envie ou non de passer à l’attaque, mais un ensemble de mauvaises décisions qui enclenche un effet boule de neige très intéressant pour les cybercriminels ».