Avec le partage de plus en plus courant de nudes, certaines personnes craignent aujourd’hui de voir leurs photos et vidéos dénudées être partagées sur internet. Pour lutter contre ce problème, Facebook permet, par exemple, à ses utilisateurs de lui envoyer leurs contenus intimes afin d’éviter de les voir partagés sur sa plateforme. Du côté du Royaume-Uni, l’Internet Watch Foundation (IWF) vient de lancer un outil similaire à destination des enfants, permettant aussi de signaler leurs photos et vidéos intimes partagées sur internet à leur insu afin qu’elles soient supprimées.

Le Royaume-Uni s’attaque aux partages de nudes sur internet

Par le biais du site web de Childline, un organisme britannique luttant pour la sécurité des enfants sur internet, les jeunes britanniques peuvent faire « Supprimer une image dénudée partagée en ligne ». Décrit comme une « première mondiale » par l’IWF, le fonctionnement du dispositif est assez simple.

Pour effectuer un signalement, il faut tout d’abord se rendre dans la section « Report Remove » (« Signaler Supprimer »), puis sélectionner une tranche d’âge sur la plateforme : moins de 13 ans, 13-15 ans et 16-17 ans. Une option plus de 18 ans est disponible, mais l’Internet Watch Foundation ne peut pas intervenir dans ces cas-là. Un compte devra ensuite être créé sur la plateforme. Si la personne est mineure, elle doit alors prouver son âge par le biais d’une pièce d’identité. Il est ensuite possible d’envoyer, de façon anonyme ou non, l’URL du contenu à signaler.

La plateforme précise ensuite que le signalement sera traité dans les 24 heures, mais que « le temps nécessaire pour faire retirer votre image d’internet peut varier en fonction de l’endroit où l’image est hébergée ». De ce fait, le contenu hébergé sur un site web basé au Royaume-Uni pourra être supprimé dans un délai compris entre 2 et 3 heures. Dans d’autres pays, le processus pourra prendre des jours, voir des semaines. Dès que l’image sera supprimée, un message annoncera la bonne nouvelle dans le compte Childline de l’enfant.

Dans le cas où les contenus n’ont pas encore été publiés sur internet, les analystes examineront dans un premier temps l’image déposée afin de déterminer si elle contrevient à la loi. Ils créeront par la suite une empreinte numérique qui sera transmise aux entreprises technologiques. Elles pourront ainsi empêcher le téléchargement et le partage de ces contenus explicites sur leurs plateformes.