À l’ère du numérique, de plus en plus d’écoles font le choix de dématérialiser la majorité de leurs services : les admissions, le paiement des frais, alors pourquoi pas les examens ? Nous sommes clairement en train de prendre cette direction. L’évaluation numérique est en hausse et devrait s’accélérer dans les cinq prochaines années. Les raisons sont nombreuses. La plus évidente est certainement le fait que la numérisation des examens permet de consommer moins de papier et donc de réduire l’empreinte carbone des écoles. Nous verrons dans cet article qu’il y a d’autres avantages à entamer une telle transition.

Où en est la numérisation des examens ?

Si en France la digitalisation des examens peine à voir le jour, dans les pays anglo-saxons ainsi que dans les pays nordiques, cette méthode est très répandue. Pourtant, dans l’hexagone certains concours pionniers organisent maintenant aussi leurs épreuves en ligne. C’est notamment le cas de ceux qui souhaitent accéder aux Grandes Écoles de Commerce en admissions post bac et parallèles par le biais des concours Passerelle.

Passer un examen en ligne : une nouvelle méthode pleine d’avantages

Cette méthode semble pertinente pour le format concours. En effet, comme l’explique Catherine Gauthier de la Plaine, déléguée générale des concours Passerelle : « la digitalisation nous a permis de disposer de résultats très détaillés par épreuve, des scores par question et de faire une analyse très fine pour évaluer les réponses des candidats et apporter des correctifs. La digitalisation des épreuves apporte également une plus grande souplesse pour les correcteurs qui se déchargent des 6 500 voire 7 000 copies papier. De manière générale, elle nous a permis d’améliorer le processus du concours« .

Grâce aux avancées technologiques, les examens digitalisés peuvent être enrichis : le son est optimisé, des vidéos peuvent être intégrées, les formats des questions peuvent également être diversifiés. Si les formats des examens sont en pleine mutation dans le monde depuis quelques années, le numérique permet également d’améliorer les phases qui précèdent ce moment fatidique. En effet, les plateformes en ligne permettent l’accès à des environnements de préparation qui plongent l’étudiant dans les conditions réelles de l’examen.

Vous l’aurez compris, les étudiants qui souhaitent accéder aux Grandes Écoles de Commerce par le biais des concours Passerelle passeront l’intégralité de leur examen sur un ordinateur, à partir d’un logiciel sécurisé. Le concours en est largement raccourci par rapport à sa version papier : il passe de 7 heures 30 de travail à seulement 4 heures. Avec le numérique, le QCM est le format privilégié car plus compatible et en adéquation avec les nouvelles méthodes d’apprentissage des étudiants.

Le numérique débarque aussi dans les salles de classe

Au-delà des examens d’entrée, de plus en plus d’outils sont à disposition des élèves 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour les aider à interagir avec leurs professeurs. Les plateformes en ligne permettent une meilleure coordination des apprenants, mais aussi d’identifier plus facilement leurs axes d’amélioration. Les outils numériques livrent des informations intéressantes sur la manière dont l’élève travaille, un moyen efficace d’identifier ses forces et ses faiblesses. Enfin, la digitalisation des examens permet de détecter très facilement les tricheurs, notamment avec les logiciels anti plagiat.

À ce rythme, nous pouvons imaginer que la majorité des concours et des examens en France seront dématérialisés dans les prochaines années. Peut-être que demain vous pourrez même passer votre examen à la maison ? Si cette pratique n’est pas encore très répandue, un décret datant d’avril 2017 le permet. Comme l’explique Pierre Beust, vice-président délégué en charge des transformations pédagogiques à l’université de Caen-Normandie : « nous sommes face à un paradoxe : nous proposons des formations en ligne mais nous demandons aux étudiants, souvent disséminés aux quatre coins du monde, de venir à l’université pour passer leurs partiels. L’absentéisme est de ce fait important« .