Le secteur de la culture a a priori toutes les raisons de voir d’un mauvais œil les transformations qui lui sont imposées par l’arrivée de nouveaux outils, plates-formes et usages permis par les technologies du numérique. La presse écrite nationale en est l’exemple emblématique : entre chute des revenus publicitaires et des ventes de numéros physiques, crise existentielle de Prestaliss, crise de la distribution, faillites de grands titres et adaptation à marche forcée aux nouveaux supports, le secteur a emprunté avec difficulté le virage numérique.

Un secteur de la culture en recomposition

Le monde de la culture n’est pas en reste. Le spectacle vivant fait face à une concurrence accrue de supports numériques qui se multiplient. L’audiovisuel, non encore remis d’années de lutte contre le piratage en ligne, doit s’adapter à la redéfinition des pratiques de consommation liée à l’émergence de plates-formes américaines (Netlfix, Amazon Prime, Disney + notamment) mais aussi françaises (Molotov, Salto).
Certes, des études montrent qu’en raccourcissant la focale, la révolution numérique peut avoir un effet transformateur positif sur ces secteurs. Ils sont poussés à innover et développer de nouvelles offres et créations correspondant aux usages d’aujourd’hui. Mais reste que la contrepartie de cette vertu  » créatrice  » de la révolution numérique est, comme le veut le concept schumpétérien, la destruction que doivent supporter les petits acteurs de la presse et de la culture comme les grands.
Les entreprises dont le cœur de métier appartient à ces secteurs ne sont pas les seules concernées. C’est également le cas de celles qui les accompagnent au quotidien, tels les assureurs. Parmi eux, Audiens, qui s’est constitué depuis près de 20 ans comme le groupe de protection sociale de référence du secteur de la culture et des médias, a pris le parti de concilier pleinement celui-ci avec la révolution numérique.

Le choix d’une posture englobante vis-à-vis des nouveaux acteurs et activités

Marque de cette volonté affichée, l’annonce faite le 16 janvier dernier par l’ex directeur général du groupe et Président du Club Audiovisuel de Paris, Patrick Bézier, à l’occasion des nominations des Lauriers de l’Audiovisuel. Le Palmarès est désormais ouvert aux productions ou co-productions des nouvelles plates-formes de streaming, et ce « afin de traduire cette effervescence, afin de rendre justice à la révolution numérique, à ses nouveaux acteurs qui bouleversent le langage audiovisuel et remodèlent les contours de notre fameuse exception culturelle« .
Au-delà des symboles, le groupe dit avoir pris conscience de l’enjeu à accompagner les entreprises de son champ d’activité dans tous les domaines. Pour Antony Randazzo, directeur commercial du groupe, « Nous évoluons sur un secteur qui avait jusqu’à récemment des contours bien définis : nous connaissons très bien les grands titres des presses nationale et régionale, les opéras et théâtres, ainsi que les géants de l’audiovisuel et de la communication. Mais nous faisons le pari d’une vision inclusive de notre secteur. Nous développons par exemple une offre d’assurance spécifique aux entreprises du jeu-vidéo. Cette activité est d’ailleurs parfois qualifiée de dixième art, ce qui donne tout son sens à notre stratégie !« .

Une stratégie attendue et payante de diversification de l’accompagnement

Accompagner les entreprises existantes, mais également les jeunes pousses prometteuses du secteur. Audiens dispose d’une  » nursery « , un incubateur spécifiquement dévolu aux start-ups de la culture. Celles-ci disposent entre autres d’espaces de travail, d’un soutien juridique et financier, et d’accès à des réseaux susceptibles de nourrir leur activité.
Cette volonté d’approche des jeunes entreprises a déjà payé, avec la prise de participation en 2016 par le groupe Audiens dans le capital de Movinmotion, une entreprise spécialisée dans la gestion sociale des entreprises et salariés de la culture et du spectacle. Grâce à ce partenariat, le groupe s’est donné la capacité d’offrir aux intermittents du spectacle une offre complète simplifiant drastiquement la gestion de leurs paies et de leurs droits.
Une stratégie de service complet que le groupe met également en œuvre avec l’ouverture de son pôle médical rue Bergère, dans le 9ème arrondissement de Paris. Pour Patrick Bézier, président d’Audiens Care, qui gère le Pôle Santé Bergère, « Ce centre est un moyen d’améliorer notre service tout en palliant la distance que peuvent ressentir nos assurés face à la gestion dématérialisée, qui est devenue la norme en assurance. La révolution numérique doit être accueillie avec optimisme, mais sans complaisance non plus : elle nous invite à être plus efficaces, plus inventifs, mais aussi plus soucieux de la proximité et de la solidarité avec nos assurés, qui sont des valeurs fondamentales pour un assureur paritaire tel qu’Audiens. »