Suite à un tuyau qui restera anonyme, TechCrunch a décidé de commander un rapport à la startup de sécurité en ligne, AntiToxin, pour enquêter sur une sombre affaire de pornographie infantile. Tout part de Microsoft, plus précisément de Bing, son moteur de recherche. C’est sur ce dernier que la consommation d’images de pornographie infantile serait « facilité », d’après l’enquête. Du moins il n’est absolument pas contrôlé comme il devrait, logiquement, l’être.

Attention, avant de continuer la lecture de cet article, nous vous informons que le fait de tenter d’effectuer les recherches présentées en exemple est condamnable. La société AntiToxin, à l’origine de l’enquête présentée ci-dessous, est supervisée par un conseiller juridique et travaille en collaboration avec les autorités israéliennes pour effectuer cette recherche et transmettre ses résultats aux forces de l’ordre.

Dans les faits, voici ce que révèle le rapport : lorsque certaines personnes recherchaient des termes comme « enfants pornos », « porno infantile », ou encore « enfant tout nu », le moteur de recherche Bing sortait des liens avec des images d’exploitation illégale d’enfants. C’est le premier reproche (de taille) que TechCrunch fait à Bing. Le deuxième est le fait que Bing pouvait suggérer du contenu en lien avec vos recherches précédentes. Les preuves montrent que Microsoft n’a pas su contrôler son moteur de recherche. La société se rend donc complice des actions de personnes malintentionnées, notamment des pédophiles qui tentent d’assouvir leurs besoins.

AntiToxin décide de comparer avec d’autres moteurs de recherche, pour s’assurer qu’elle ne fait pas fausse route. La société a effectué des recherches similaires sur Google, les résultats n’ont pas du tout été les mêmes. Une société comme Microsoft se doit d’investir dans la lutte contre ce type d’abus, tant par des solutions technologiques que par des modérateurs humains, c’est le minimum. Aucune excuse n’est valable, notamment pour une entreprise comme Microsoft.

L’enquête ne s’arrête pas là, Bing a aussi suggéré des termes racistes, des théories de conspiration et des images nues. C’est un autre rapport qui détaille ces faits. Il s’agit d’une enquête menée par Chris Hoffman pour How To Geek. Ses révélations n’ont toujours pas fait bouger les choses. Précisons que les recherches menées par TechCrunch ont eu lieu du 30 décembre 2018 au 7 janvier 2019 avec un contrôle juridique approprié.

Zohar Levkovitz, PDG d’AntiToxine, explique que : « nous devrions nous attendre à ce que les entreprises technologiques responsables doublent, voire triplent leurs efforts, pour s’assurer qu’elles font en sorte d’amoindrir ce genre de problèmes, dans un environnement en ligne déjà dangereux pour les enfants. Et en tant que PDG d’AntiToxin Technologies, je veux qu’il soit clair que nous serons à l’écoute et prêts à aider toute entreprise qui en fait sa priorité« .

De son côté, Jordi Ribas, vice-président en chef de Microsoft Bing & AI Products, a fait cette déclaration : « de toute évidence, ces résultats sont inacceptables au regard de nos normes et de nos politiques et nous apprécions que TechCrunch nous sensibilise à ce sujet. Nous avons pris des mesures immédiates pour les supprimer, mais nous voulons également empêcher que d’autres violations similaires ne se reproduisent à l’avenir. Nous nous concentrons sur les leçons à en tirer afin de pouvoir apporter d’autres améliorations utiles« .

L’intégralité de l’enquête est à retrouver ici.