L’obsolescence programmée, c’est un sujet à la fois décrié depuis longtemps par des organisations non gouvernementales indépendantes comme Greenpeace. Mais c’est également un sujet tabou du côté des industriels. Entre deux chaises : les institutions publiques. Cependant ces derniers, à travers plusieurs parlementaires, ont décidé de choisir le droit des citoyens européens.

Un « Droit à la réparation », c’est le nom donné au projet de loi pour combattre le cycle de vie court des produits consommés. Ici on parle bien des produits électroniques, ce smartphone ou ordinateur que vous utilisez pour lire cet article et dont la batterie ne tiendra pas jusqu’au café de 10h30… Pour de nombreux produits, les industriels utilisent une pratique commerciale peu éthique qui consiste à diminuer intentionnellement leur durée de vie. Cette fameuse obsolescence programmée décriée depuis quelques années maintenant.

Dans les faits, le projet de loi « Droit à la réparation » prévoit de permettre aux consommateurs le choix de faire réparer leurs produits dans n’importe quel magasin autre que le constructeur d’origine. Les industriels ont parfois recours à des logiciels bloquants les produits, ce qui les empêchent de se faire réparer dans les boutiques non-cataloguées du constructeur. On pense alors à Apple, mais c’est loin d’être le seul.
Autre sujet abordé qui concerne directement les industriels : la notion de réparation dans le processus de création des produits. Afin d’envisager une durée de vie plus longue et donc de limiter les déchets. Même si certains constructeurs ont déjà compris l’intérêt de se resservir des composants des produits obsolètes. Le constructeur devra donc prévoir dans le design de son produit, la possibilité de remplacer facilement tel ou tel composant afin d’envisager sa réparation par le consommateur si le produit ne fonctionne plus.

Avant de se réjouir, il faut rappeler que c’est un projet de loi et que le lobbying est bien placé auprès des parlementaires européens. Un rapport issu de la commission européenne en 2015 indiquait que les 10 sociétés les plus engagées dans le lobbying européen dépensaient 39 milliards d’euros à elles seules par an. C’est les avocats qui vont se faire plaisir…

Source : Bleepingcomputer.com / European Parliament.