Snap Inc, qui, avec Snapchat s’est spécialisé dans la prise et l’envoie de photos instantanées s’est fait lui-même tiré le portrait. Goodwater Capital, un fond d’investissement a dressé un état des lieux de la firme au petit fantôme juste avant son entrée en bourse (IPO).

Ces derniers temps nous avons été  abreuvés de nouvelles concernant l’IPO, les doutes sur la véracité de ses chiffres, sa situation critique face à Facebook, la menace d’un destin à la Twitter qui planerait, selon certains. Bref, beaucoup de supputations et de conclusions, souvent hâtives, parfois raisonnées. Ce rapport nous offre une vue d’ensemble et détaillée sur la situation de Snap Inc. et viens affirmer ou infirmer les choses entendues dernièrement.

Ce rapport a été supervisé par Eric Kim, un ancien investisseur qui s’est lancé dans une entreprise qui vend de la technologie, il a déjà audité des firmes dans le digital comme KakaoTalk et Coupang, une plateforme e-commerce. À cet effet Goodwater a sondé 2076 participants, le but étant de fournir je cite « une vue d’ensemble sur la société que la Silicon Valley et Wall Street peuvent comprendre. » Snapchat a beaucoup été comparé à Instagram de Facebook (le contraire se rapprocherait plus de la vérité !) alors qu’au vu du rapport l’entreprise Snap Inc. se place clairement du côté du divertissement et à pour objectif d’éclipser la télévision.

De plus, la comparaison ne s’arrête pas là. On reproche à la firme au fantôme de rentrer en bourse alors qu’elle n’est pas encore rentable, contrairement à Facebook qui avait fait la sienne sur des bases plus « solides ». Facebook est une entreprise tentaculaire qui veut phagocyter tous les marchés donc qui voit tout acteur comme un concurrent alors que Snapchat lui veut régner sur celui du divertissement. Pas la même cours, mais un risque pour Snap Inc.

Snap Inc. est condamné plus que les autres à toujours innover. Avec une audience principalement composée des moins de 30 ans, l’entreprise a affaire à un public très volatile, la métamorphose d’Instagram en un clone de Snapchat confirme cette tendance avec des chiffres d’audience en baisse pour le fantôme et une croissance d’Instagram ce dernier semestre.

Le rapport souligne aussi que sa stratégie de contenu avant-gardiste lui a permis de décrocher des partenariats avec des grandes marques comme Burberry, Calvin Klein ou CNN. Avec ses 158 millions d’utilisateurs par jours elle joue un rôle d’éclaireur pour ces marques qui cherchent à capter et fidéliser une audience de jeunes « millennials. »

Snap Inc. ne sera pas le nouveau Facebook et n’en déplaise aux plus sceptiques ne connaîtra surement pas les affres actuelles de Twitter. Non, Snap Inc a un modèle unique dans le sens où sa malédiction est son salut : la jeunesse, la nouveauté. Elle a réinventé l’usage de la photo, mis l’image au cœur du social media, réinventera t-elle un nouveau business model ?

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