Début mars, je vous présentais Flippy le robot qui prépare des burgers et qui devrait être déployé dans de nouveaux restaurants. Cet article suscitait la question : les robots vont-ils remplacer les humains ? 

La récente étude de l’OCDE, affirme que moins d’emplois risquent d’être automatisés par l’IA et la robotique comparé aux prévisions précédentes. Cette dernière offre un contrepoint face à l’étude d’Oxford parue en 2003, qui avertissait qu’environ 47% des emplois aux États-Unis couraient un risque élevé d’être automatisés et ça, car l’OCDE porte une forte attention à la variation entre les emplois du même nom et les tâches difficiles à gérer par les ordinateurs. La récente étude montre ainsi que les craintes soulignées sont quelques peu exagérées. Seulement 14% des emplois dans les pays de l’OCDE dont les États-Unis, le Royaume-Uni ou encore le Canada sont hautement automatisables, la probabilité d’automatisation dans ces pays est de 70% ou plus, ce qui équivaut à environ 66 millions de pertes d’emplois.

En Amérique par exemple, le rapport suggère que 13 millions d’emplois seront détruits à cause de l’automatisation, « comme les pertes d’emplois ne seront probablement pas réparties équitablement dans tout le pays, cela entraînera plusieurs fois la perturbation des économies locales causées par le déclin de l’industrie automobile des années 1950 à Detroit où les changements technologiques et l’automatisation accrue ont provoqué, entre autres, pertes d’emplois. »

Ainsi, prédire où et comment l’automatisation aura le plus grand impact est une question difficile. Le rapport souligne également que l’impact de l’automatisation sera préjudiciable pour les groupes déjà menacés sur le marché du travail, c’est-à-dire les travailleurs peu qualifiés et les jeunes. Les chercheurs de l’étude écrivent ainsi « le risque d’automatisation n’est pas réparti équitablement entre les travailleurs […] les professions avec l’automatisation estimée la plus élevée n’exigent généralement qu’un niveau d’éducation de base à faible. »

Ces tendances soulignent de quelle manière la vague de perte d’emploi future pourrait polariser davantage la société entre des emplois hautement rémunérés et hautement qualifiés et des professionnels mal rémunérées et non sûres.

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