Le 22 septembre, un petit séisme venait à secouer la firme des VTC bien connue Uber. L’autorité des transports de Londres, ou TFL, annonçait qu’elle ne renouvellerait pas la licence permettant à Uber d’exercer son activité dans la ville. Suite au communiqué de TFL, la société de transports avait signalé qu’elle ne se laisserait pas faire, arguant du fait que « plus de 40 000 conducteurs seront au chômage et les londoniens seront privés d’un moyen de transport pratique et abordable, » en cas de maintien de cette décision. Uber a donc passé la seconde et lancé une pétition en sa faveur.

Pétition Uber

Lancée il y a quelques jours, la pétition lancée par le VTC s’adresse directement au maire de Londres, Sadiq Khan. Ce dernier avait assuré son soutien à TFL, qui reprochait à Uber de ne pas vérifier suffisamment rigoureusement le casier judiciaire de ses chauffeurs, ainsi que le manque de réactivité de ceux-ci à signaler un crime dont ils seraient témoins. Dans la description de la pétition, Uber reprend son laïus sur le nombre d’emploi qu’une telle décision mènerait à perte, ainsi que le nombre de londoniens, soit 3,5 millions, se retrouvant sans mode de transport. L’entreprise termine ensuite son papier en précisant que « la sécurité est de la plus haute importance » et que chacun des chauffeurs a subi les mêmes vérifications que chacun des conducteurs de black cab. Au sujet des « vérifications » et des casiers judiciaires, il est judicieux de préciser qu’Uber a tout de même reçu, selon les chiffres que la société a communiqué, 170 plaintes pour agressions sexuelles en deux ans et demi.

En quelques jours, la pétition a réuni des milliers de signatures, si bien qu’elle atteint à ce jour plus de 750 000 signatures sur l’objectif d’un million. Certes, l’existence d’Uber représente pour le consommateur une liberté de choix entre plusieurs modes de transports, mais cette pétition n’est-elle pas typique d’Uber ?

Un discours voilé d’hypocrisie aux faux-semblants d’humanisme social qui tente de parler utilisateur et perte d’emploi : le bénéfice net de 2 millions d’euros à Londres (2015) n’y est certainement pas pour rien.

Source : The Verge