Dans la période de crise sanitaire que nous traversons, les infox pullulent sur les réseaux sociaux. Sur son blog, le 12 mai, Facebook affirme avoir étiqueté 50 millions de contenus comme étant de la désinformation pour le seul mois d’avril.

Les contenus ont été signalés grâce aux médias partenaires de Facebook

Cette nouvelle ne surprend plus, les réseaux sociaux sont le terreau idéal pour la publication et le partage de fausses informations. Face à la crise sanitaire liée au coronavirus, les géants de la tech ont rapidement pris les devants pour lutter contre le phénomène.

Facebook vient de publier, le 12 mai, le bilan de cette lutte pour le mois d’avril. Le réseau social a déclaré avoir renforcé ses dispositifs de lutte contre les fake news. Il admet néanmoins qu’il y a « encore beaucoup de travail à faire », il explique également avoir placé des étiquettes d’avertissement sur 50 millions de contenus signalés comme étant de la désinformation.

Il est possible de s’étonner que Facebook ne supprime pas purement et simplement les contenus signalés, l’entreprise assume ce choix en estimant que 95% des utilisateurs ne regardent pas un contenu étiqueté comme fake news.

Pour repérer ces contenus, Facebook s’appuie sur les 7 500 articles publiés par ces partenaires. Ces derniers sont, le plus souvent, des médias comme l’AFP ou 20 minutes en France. Il y’en a 60 autour du monde couvrant plus d’une cinquantaine de langue.

L’autre action du réseau social au cours de cette crise sociale ce concentre sur les publicités proposant de vendre des masques, gel hydroalcoolique, lingettes désinfectantes… Au début de la crise, certaines personnes malintentionnées ont voulu profiter des pénuries pour faire gonfler les prix, ou mettre en place des arnaques. Le phénomène en est arrivé au point de pousser Facebook à suspendre temporairement les annonces concernant ces produits.

Depuis le 1er mars, l’entreprise estime avoir retiré plus de 2,5 millions d’annonces. Des IA ont été mobilisées pour pouvoir repérer les publicités et leurs copies et les supprimer grâce à l’identification des images.

L’occasion de constater les efforts du réseau social contre les Fake News

Lorsque la crise sanitaire sera terminée, les données de Facebook pour contrer la désinformation seront particulièrement intéressantes à étudier. Critiqué par le passé pour être le principal vecteur de fausses informations, la crise sanitaire a donné l’occasion au réseau social de montrer que des mesures ont été prises depuis. Pas inutile alors que la Commission européenne devrait bientôt se pencher sur un renforcement du Code de bonne pratique contre la désinformation.