Elon Musk a enfilé sa casquette de PDG de Tesla pour son déplacement en Chine, où il a déjà rencontré Qin Gang, le ministre des Affaires étrangères. Le milliardaire a notamment souligné l’importance d’une bonne relation entre l’Empire du Milieu et l’Occident.

Un marché essentiel pour Tesla

Second marché de Tesla derrière les États-Unis, la Chine revêt une importance capitale pour le constructeur de véhicules électriques. Son usine de Shanghai représentait plus de la moitié de sa production mondiale en 2022, et le site peut désormais produire jusqu’à 1,1 million de voitures par an.

En raison du contexte macroéconomique et de l’impact de la politique zéro-Covid dans le pays, ses livraisons y sont néanmoins en chute libre. À cela vient s’ajouter la concurrence accrue de marques locales comme Byd, qui a surpassé Tesla sur le marché local. Contrainte de baisser ses prix, l’entreprise multiplie ses efforts pour garantir de bonnes performances en Chine.

En avril, Tesla annonçait la création d’une nouvelle Megafactory dans le pays. Située à Shanghai, cette dernière servira à fabriquer des Megapack, ses batteries à lithium-ion utilisées pour stocker de l’énergie. La visite de Musk dans le pays est un nouveau signe fort de son intérêt pour celui-ci. Selon un communiqué du ministère chinois des affaires étrangères cité par CNBC, le PDG a fait l’éloge du peuple chinois et des réalisations de la Chine. Surtout, il s’est opposé au « découplage » entre les États-Unis et la Chine, et a indiqué vouloir continuer de développer ses activités dans le pays.

Pour sa part, le ministre a affirmé que le marché chinois des véhicules électriques possède « de vastes perspectives de développement ». Il a ajouté que la Chine continuera à s’ouvrir et à créer un meilleur environnement commercial axé sur le marché et fondé sur le droit pour les entreprises étrangères telles que Tesla.

L’industrie occidentale ne veut pas tourner le dos à la Chine

Cette rencontre, ainsi que les propos rapportés par les autorités chinoises, interviennent dans un contexte particulièrement tendu, alors que les deux premières puissances mondiales sont engagées dans une guerre commerciale qui s’intensifie depuis plusieurs mois. En octobre dernier, l’administration Biden imposait de lourdes restrictions sur les exportations de technologies liées aux semi-conducteurs vers la Chine, handicapant les industries de pointe du pays.

Il y a quelques jours, l’Empire du Milieu ripostait en sanctionnant l’entreprise américaine Micron Technology. Visiblement, ce conflit géopolitique n’est pas au goût de nombreux acteurs de l’industrie technologique. Comme Elon Musk, plusieurs autres dirigeants ont souligné l’importance du marché chinois, à l’instar de Roland Busch, le PDG de Siemens ou de John Neuffer, président et directeur général de la Semiconductor Industry Association.

Le mois dernier, Ola Källenius, chef de Mercedes, affirmait que le découplage avec la Chine était « une illusion », tandis que Tim Cook, PDG d’Apple, a souligné la nature symbiotique de la relation entre son entreprise et la Chine. Mary Barra, patronne de General Motors, a quant à elle déclaré que l’Empire du Milieu restait un marché clé pour l’entreprise.

Le ministre chinois des affaires étrangères a rappelé ce mardi 30 mars qu’une relation « constructive » entre les États-Unis et la Chine était dans l’intérêt des deux pays et de celui du monde. Musk devrait également rencontré Le directeur général de Tesla pourrait également rencontrer le premier ministre Li Qiang pour parler de la technologie de conduite automatisée que Tesla cherche à introduire en Chine.