Huawei, le géant chinois des équipements de télécommunication, continue de travailler d’arrache-pied alors qu’elle est sous le joug des sanctions américaines depuis plusieurs années. L’entreprise a conclu les 15 et 16 mai derniers, une série d’accords de coopération avec les gouvernements des provinces de Tianjin et du Sichuan, ainsi qu’avec la ville de Canton.

Plusieurs accords de coopération signés afin d’être présente partout en Chine

Touché par les sanctions américaines depuis l’Administration Trump, son successeur, Joe Biden, n’a pas relâché ses efforts pour mettre des bâtons dans les roues de l’une des entreprises chinoises les plus connues au monde. C’est en se tournant vers le marché intérieur qu’Huawei espère retrouver de sa superbe.

Le géant technologique a tout d’abord signé un accord-cadre de coopération stratégique avec le gouvernement municipal de Tianjin, une métropole située au nord de Pékin. La société s’est engagée à soutenir les ports intelligents présents sur ce territoire selon les informations recueillies par le South China Morning Post. L’entreprise accompagnera les employés de ces ports pour mieux gérer leurs ressources informatiques et leurs infrastructures de télécommunications.

Comme l’a précisé Howard Liang Hua, président de Huawei, « la société utilisera la 5G, l’intelligence artificielle et les technologies de cloud computing pour accompagner la transformation numérique de Tianjin ».

Huawei ne peut pas changer les décisions politiques, alors elle s’adapte

En parallèle, Huawei a annoncé la poursuite de son partenariat avec le district Baiyun de Canton, dans la province du Guangdong. Dans cette ville, l’entreprise est en train de construire un complexe de recherche et de développement composés de huit bâtiments, permettant de stimuler l’innovation sur ce territoire. L’accord a donc permis à Huawei d’obtenir des subventions lui permettant de bâtir cet institut.

Enfin, un dernier accord a été signé avec le gouvernement de la province du Sichuan, situé dans le centre du pays. Ce partenariat vise à étendre la capacité de stockage de données dans ce territoire. Cela permettra à Huawei de pouvoir développer ses services cloud notamment sans trop de difficultés. Ces multiples accords lui permettent également d’être présente un peu partout en Chine, notamment pour assouvir l’une de ses ambitions : développer une chaîne d’approvisionnement de semi-conducteurs dans l’Empire du Milieu.

Meng Wanzhou, directeur administratif et financier de Huawei l’affirmait en mars dernier, « en tant qu’entreprise, nous n’avons pas la capacité de changer la géopolitique ou l’environnement, nous ne pouvons que nous adapter à cet environnement ». C’est ce que tente de faire la firme depuis maintenant plus de quatre ans en s’appuyant principalement sur sa branche recherche & développement. Depuis 2019, année où Donald Trump l’a inscrite dans l’Entity List, Huawei a par exemple construit 78 outils différents pour remplacer les produits qu’elle importait.