Satya Nadella, le PDG de Microsoft, a tenu à rappeler que son entreprise ne contrôlait pas OpenAI malgré son investissement massif dans la firme, contredisant ainsi des propos tenus par Elon Musk.

OpenAI et Microsoft entretiennent simplement un partenariat commercial qui fonctionne, selon Nadella

Lors d’une interview au mois d’avril, le PDG de Twitter, Tesla et SpaceX invectivait les relations entre Microsoft et OpenAI, entreprise qu’il a cofondée en 2015 et quittée en 2018. « À ce stade, Microsoft a son mot à dire, voire contrôle directement OpenAI », dénonçait-il.

Quelques semaines avant, il déclarait également dans un tweet : « OpenAI a été créée en tant que société à but non lucratif et à code source ouvert (c’est pourquoi je l’ai nommée “Open” AI) pour servir de contrepoids à Google, mais elle est maintenant devenue une société à code source fermé et à profit maximum, effectivement contrôlée par Microsoft ».

En janvier dernier, la firme de Redmond annonçait un nouvel investissement de 10 milliards de dollars dans le fondateur de ChatGPT. Depuis, elle intègre sa technologie dans ses produits, notamment dans son moteur de recherche Bing et dans la suite Microsoft 365. « Même si j’ai beaucoup de respect pour Elon et tout ce qu’il fait, je dirais simplement que ce n’est pas correct dans les faits », a répondu Nadella lors d’une interview avec CNBC.

« OpenAI est très bien ancrée dans sa mission d’être contrôlée par un conseil d’administration à but non lucratif. Nous avons une participation minoritaire dans cette société et nous avons un partenariat commercial qui fonctionne », a-t-il continué.

Le logo d'OpenAI et celui de ChatGPT.

Image : OpenAI.

Plusieurs voix s’élèvent pour alerter sur les risques de l’IA

Le PDG de Microsoft estime également que l’IA permet à des acteurs moins importants que les géants de la tech de venir directement les concurrencer, et prend directement l’exemple des moteurs de recherche pour corroborer son propos. « Qui l’aurait cru ? L’année dernière, si vous étiez assis ici et que quelqu’un vous avait dit “vous savez quoi, il va y avoir une vraie compétition autour de la recherche et les gens pourraient même rêver qu’il y a une alternative à Google », s’est-il enthousiasmé, citant Bing et ChatGPT comme des concurrents en devenir face à la firme de Mountain View.

Nadella considère par ailleurs que bien que la technologie « évolue rapidement », elle le fait « dans la bonne direction ». Ce n’est pas l’avis de tout le monde. Elon Musk fait partie de milliers de signataires d’une pétition appelant à l’interruption de la recherche dans les systèmes d’IA avancés. En amont, Geoffrey Hinton, éminent chercheur dans l’IA, a démissionné de chez Google pour alerter sur les risques présentés par les modèles d’IA générative.

Cette semaine, le PDG d’OpenAI, Sam Altman, appelait à une régulation du secteur devant le Congrès américain.