L’Inde, nouvel eldorado de l’électrique ? Le constructeur coréen Hyundai a annoncé, le 11 mai, vouloir investir 2,45 milliards de dollars au cours des dix prochaines années sur le Sous-Continent. L’entreprise agrandira l’une de ses usines afin de produire davantage de voitures électriques.
Les acteurs sur le marché électrique indien se multiplient
Présent depuis 1996 en Inde, Hyundai possède deux usines : une première à Irungattukottai et une seconde à Sriperumbudur, toutes deux dans l’État du Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde. Jeudi, le constructeur sud-coréen a signé un accord avec le gouvernement pour agrandir sa deuxième infrastructure. « Cet investissement à long terme contribuera à augmenter le volume de production de notre usine de Sriperumbudur, ce qui nous permettra de fabriquer les meilleurs véhicules électriques et à moteur à combustion pour le reste du monde », a déclaré Unsoo Kim, directeur général de Hyundai Motor India, lors d’une conférence de presse.
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Signature d’un accord entre le gouvernement indien et Hyundai. Photographie : Hyundai.
Actuellement, la production de l’usine est de 775 000 véhicules par an. Dans un avenir non défini, elle devrait dépasser les 850 000 unités par an. La filiale indienne assemblera, également, plus de 178 000 batteries chaque année et installera 100 bornes de recharge près des autoroutes indiennes sur une période de 5 ans. « Ce partenariat stratégique témoigne de l’engagement de Hyundai à dynamiser le développement socio-économique de l’État et à rendre le pays autonome » s’est réjouit Unsoo Kim.
Hyundai n’est pas le seul constructeur dans le secteur électrique à vouloir s’imposer en Inde. BYD, l’une des marques les plus puissantes de Chine, Renault et son allié Nissan ou encore Stellantis ont annoncé des investissements conséquents sur le Sous-Continent. MG Motor, filiale du groupe chinois SAIC Motor, a annoncé la semaine dernière, son intention de vouloir investir 611 millions de dollars pour créer une troisième usine dans le pays.
Les marques se précipitent pour ne pas être en retard sur le troisième plus grand marché automobile du monde. Chacune d’entre elles est obligée de construire sur place puisque la législation indienne impose une taxe de 100% sur les véhicules importés d’une valeur supérieure à 40 000 dollars. En retard sur la disponibilité des bornes par rapport aux autres marchés, le gouvernement indien fait également pression pour que les constructeurs investissent dans le pays.
L’extension de l’usine située dans la banlieue de Chennai, surnommée le Détroit de l’Inde, permettra à Hyundai de se conformer à la politique locale. En mars dernier, Unsoo Kim avait déclaré au média indien Business Standard, « Nous voulons devenir le numéro 1 des véhicules électriques en Inde ». En 2022, l’entreprise s’est classée deuxième sur le marché indien en ayant vendu, tous véhicules confondus, 552 000 unités.