Suite au bannissement de TikTok sur les appareils gouvernementaux du Royaume-Uni, le Parlement a convenu, le 23 mars dernier, de l’interdiction de l’application sur les appareils professionnels au sein du palais de Westminster. En cause, la sécurité des données, toujours.

La cybersécurité au cœur du sujet

En raison de multiples soupçons sur la collecte de données des utilisateurs à destination du gouvernement chinois, TikTok a subi de nombreuses interdictions à travers le monde. Notamment aux États-Unis, où l’application est bloquée sur les appareils gouvernementaux depuis décembre 2022. Puis la France tout récemment, le Danemark ou encore le Canada ont choisi d’appliquer la même sanction envers l’application au sein de leur gouvernement.

Quant au Royaume-Uni, les décisions de bannissement de l’application ont été motivées par la révélation de l’obtention illégale de données d’utilisateurs par l’entreprise.

Le Parlement s’est d’ailleurs exprimé depuis cette nouvelle interdiction :« Suite à la décision du gouvernement d’interdire TikTok des appareils gouvernementaux, les commissions de la Chambre des Communes et des Pairs ont décidé que TikTok sera bloqué de tous les appareils parlementaires et du réseau. […] La cybersécurité est une priorité absolue pour le Parlement. »

TikTok face aux restrictions

Cette interdiction est annoncée le jour-même où Shou Zi Chew, PDG de la plateforme, tente de démentir tout lien entre l’entreprise et le gouvernement chinois, lors d’une audition à Washington.

Un porte-parole de TikTok a exprimé son mécontentement concernant la décision du Parlement, la jugeant « malavisée » et « basée sur un malentendu fondamental au sujet de l’application ». Il a également ajouté que priver les utilisateurs de l’accès au contenu et l’engagement avec leurs représentants est contraire aux principes de la lutte commune contre la désinformation.

Afin de rassurer le gouvernement britannique, TikTok s’est engagé à traiter les données des utilisateurs en toute sécurité. L’entreprise veut par ailleurs entreprendre l’hébergement de ces données dans des centres européens, étant donné que celles-ci sont actuellement stockées aux États-Unis et à Singapour.