La course pour l’intelligence artificielle (IA) pleinement lancée, les entreprises intéressées par cette technologie doivent disposer des semi-conducteurs les plus avancés. Avec ses puces H100, NVIDIA domine ce marché. Toutefois, les restrictions de Washington empêchent le concepteur américain de les exporter en Chine. Pour remédier à ce problème, NVIDIA a ...
La course pour l’intelligence artificielle (IA) pleinement lancée, les entreprises intéressées par cette technologie doivent disposer des semi-conducteurs les plus avancés. Avec ses puces H100, NVIDIA domine ce marché. Toutefois, les restrictions de Washington empêchent le concepteur américain de les exporter en Chine. Pour remédier à ce problème, NVIDIA a déclaré, le 21 mars, que son produit phare avait été suffisamment modifié pour répondre aux réglementations du gouvernement américain pour leur commercialisation en Chine.
NVIDIA contourne les restrictions
Depuis le mois d’octobre dernier, les États-Unis ont drastiquement restreint l’exportation de semi-conducteurs et de matériel pour en fabriquer vers la Chine. Les sociétés chinoises placées sur l’Entity List, la liste noire du département du Commerce, doivent obtenir une licence pour acheter des produits américains comme ceux proposés par NVIDIA. Les mesures sont d’autant plus lourdes lorsqu’il s’agit de composants relatifs à l’intelligence artificielle. Celles qui possèdent une puissance de calcul et un taux de transfert de données trop élevé sont interdites à l’export vers l’Empire du Milieu.
Pour contourner les limites imposées par Washington, NVIDIA a développé une version alternative de ses puces H100 : le modèle H800. En bridant le taux de transfert de données, ce qui équivaut à augmenter le temps d’entraînement des intelligences artificielles, elle se conforme aux réglementations. D’après l’agence de presse Reuters, cette réduction serait de l’ordre de 50 %. Ce n’est pas la première fois que NVIDIA opère de tels changements. En novembre, le géant basé à Santa Clara avait créé une alternative à son modèle A100, le A800, autorisé à être vendu en Chine.
Aujourd’hui, Jensen Huang, son directeur exécutif, se félicite de la commercialisation de son produit. Il explique que « les start-up, dont beaucoup construisent actuellement de grands modèles de langage et se lancent dans la révolution de l’IA générative, peuvent s’attendre à ce qu’Alibaba, Tencent et Baidu disposent d’excellentes capacités cloud grâce aux technologies IA de NVIDIA ».