Google nie les accusations portées par le département de la Justice (DoJ) selon lesquelles elle a volontairement détruit des preuves pouvant lui porter préjudice. Ces dernières concernent une plainte à l’encontre du géant du Web ciblant son moteur de recherche.

Google aurait délibérément détruit des chats internes

L’inculpation remonte à 2020 et est portée par le DoJ ainsi que par plus de 30 États américains. Ces derniers dénoncent des pratiques anticoncurrentielles mises en place par Google pour établir son vaste monopole dans le secteur des moteurs de recherche. Par exemple, la société est soupçonnée d’avoir dépensé des milliards de dollars auprès de la concurrence pour que Search soit le moteur de recherche préférentiel sur les appareils électroniques et navigateurs.

Fin février, le département de la Justice l’accusait devant un tribunal fédéral d’avoir détruit de manière « intentionnelle et répétée » des chats internes, faisant disparaître de nombreuses preuves à son encontre dans cette affaire. Pourtant, les autorités affirment qu’elles avaient expressément demandé à Google de mettre toutes ces évidences à leur disposition. Elles exigeaient alors des sanctions à l’égard de l’entreprise.

Dans sa réponse formulée au tribunal et envoyée ce vendredi 17 mars, Google a nié ces allégations et assuré avoir réalisé des efforts « raisonnables » pour préserver les enregistrements des communications, rapporte Reuters.

Des accusations « sans fondement », selon Google

Les avocats de Google affirment que les accusations sont « sans fondement », et rappellent que la société a divulgué des millions de documents et « d’énormes volumes de données » aux autorités dans le cadre de l’affaire.

De son côté, le département de la Justice a demandé au juge Amit Mehta, chargé du dossier, de fixer une audience pour établir des sanctions à l’encontre de Google. La requête reste, pour le moment, sans réponse. Le procès opposant le DoJ et la firme de Mountain View concernant Google Search devrait, si tout se passe comme prévu, débuter ce mois de septembre.

En parallèle, le DoJ a déposé cette année une autre plainte contre la société, celle-ci portant sur ses activités publicitaires. Selon les experts, cette dernière a des chances de faire vaciller le géant du Web.