Netflix se serait-il trompé de partenaire pour la gestion de sa publicité ? 9 mois après la signature d’un partenariat avec Microsoft, le géant du streaming vidéo envisagerait déjà de prendre son indépendance. Il explorerait des options de rachat d’une technologie publicitaire, voire de créer la sienne.

Netflix veut garder sa part de gâteau pour lui

En juin dernier, Netflix était en discussion avec Comcast et Google pour gérer les publicités de sa future offre Netflix Essentiel Pub. Surprise quelques semaines plus tard, le géant du streaming vidéo choisi Microsoft. La firme de Redmond avait pour lui l’avantage de ne pas utiliser sa technologie publicitaire pour des concurrents de Netflix : Google avec YouTube, Comcast avec Peacock, un service de streaming américain.

Aujourd’hui, l’offre de Netflix peine à convaincre. Seuls 9 % des nouveaux abonnés étasuniens l’ont choisi lors de son lancement, en novembre. En janvier, Greg Peters, PDG de l’entreprise, s’était félicité du lancement rapide de cette nouvelle offre, mais avait aussi taclé la technologie de Microsoft « Il y a beaucoup d’améliorations techniques à apporter dans la diffusion de publicités sur la plateforme ».

Ce lancement décevant, ajouté aux difficultés financières de la plateforme de 2022, l’incite déjà à mettre fin à son partenariat avec Microsoft. L’échéance officielle du contrat devrait être fin 2024. Il envisagerait, d’après Digiday, d’autres options sur la manière de gérer sa publicité.

Netflix pourrait créer sa propre technologie publicitaire. Ses derniers recrutements vont dans ce sens. Jon Whitticom, ex-chef de produit de FreeWheel, filiale spécialisée dans la technologie publicitaire de Comcast a rejoint le service de streaming en février. L’autre solution serait le rachat d’une technologie déjà existante à l’instar de Microsoft avec Xandr en 2021.

Netflix pourrait ainsi conserver les revenus publicitaires au lieu de les partager avec des sociétés partenaires. Une démarche bienvenue puisque l’entreprise cherche des moyens de générer davantage de revenus. Elle a, récemment, limité le partage de compte et baissé le prix de l’abonnement dans certains pays pour être plus attractifs.