La Corée du Sud vient de dévoiler une feuille de route précise avec l’objectif de devenir un acteur majeur du secteur spatial. Le pays assure qu’il posera son drapeau sur Mars en 2045.

Création de l’agence spatiale coréenne

En juin 2022, la Corée du Sud devenait le 10e pays au monde à disposer de son propre lanceur, fabriqué grâce à ses technologies, avec le lancement de la fusée Nuri. Désormais, le pays asiatique voit bien plus loin. Son président, Yoon Suk-yeol, a présenté ce lundi 7 mars un plan ambitieux pour renforcer l’économie spatiale de celui-ci.

« Un pays qui a une vision de l’espace peut diriger l’économie mondiale et résoudre les problèmes auxquels l’humanité est confrontée. Le rêve d’une puissance spatiale ne sera pas dans l’avenir lointain, mais une opportunité et un espoir pour les enfants et les jeunes », s’est-il enthousiasmé. Dans le cadre de ce projet, la Corée du Sud va créer sa propre agence spatiale, baptisée Korea Aerospace Administration (KASA), qui devrait être opérationnelle dès la fin de cette année.

Cette dernière sera placée sous la tutelle du ministère des sciences et des technologies de l’information et de la communication, en tant qu’organisation distincte de l’Institut coréen de recherche aérospatiale, qui était responsable du lancement de Nuri, rapporte le Korea Herald.

Une feuille de route bien établie

La Corée du Sud prévoit de franchir six étapes clés pour devenir une nation majeure de la conquête spatiale : devenir une puissance technologique spatiale, explorer la Lune et Mars, assurer sa sécurité dans l’espace, promouvoir l’industrie spatiale, cultiver les talents dans le secteur et diriger la coopération internationale.

Le pays veut commencer par concevoir un lanceur capable d’atteindre la Lune pour soutenir l’exploitation des ressources lunaires et se poser sur le satellite dès 2032, et prévoit de se rendre à la surface de Mars en 2045, pour le centième anniversaire de son indépendance. Yoon Suk-yeol a également expliqué qu’un système coréen de navigation par satellite serait placé en orbite, avec le but de soutenir les nouvelles industries telles que la mobilité aérienne urbaine et les véhicules autonomes.

La Corée du Sud prévoit de doubler son budget spatial en cinq ans pour atteindre les 100 000 milliards de wons d’investissements d’ici à 2045, soit l’équivalent de 72 millions d’euros.

Les ambitions du pays sont immenses, reste toutefois à voir s’ilparviendra à respecter chacun de ses objectifs ; si l’économie de l’espace est en pleine croissance, il s’agit d’un secteur complexe qui nécessite des prouesses technologiques notables. Les plus grandes puissances spatiales ont mis de longues années à se développer, mais l’exemple chinois, arrivé dans la course plus tard que ses concurrents et disposant désormais de sa station spatiale en plus d’avoir envoyé un rover sur Mars, a de quoi donner des idées à la Corée du Sud.