Just Eat Takeaway, l’entreprise de livraison de nourriture, a publié, le 1er mars, le bilan de son année financière 2022. Malgré une baisse du nombre de commandes et des pertes importantes, l’entreprise franco-néerlandaise dévoile des résultats solides et parvient à garder la tête hors de l’eau.

Une année en demi-teinte Just Eat Takeaway

Au cours des douze derniers mois, Just Eat Takeaway a généré un chiffre d’affaires de 5,6 milliards d’euros, en hausse de 4 % par rapport à 2021. « En 2022, notre priorité a été d’améliorer la rentabilité et de renforcer notre activité », a déclaré (PDF) Jitse Groen, président-directeur général du groupe. Il explique qu’« en conséquence, nous avons sensiblement amélioré nos performances financières et généré un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA) ajusté de 19 millions d’euros en 2022, contre une perte de 350 millions d’euros en 2021 ».

Pour autant, Just Eat Takeaway révèle 5,7 milliards d’euros de pertes sur l’année contre 1 milliard d’euros en 2021. D’après la société basée à Amsterdam, cette augmentation est en partie due à « des pertes de valeur de 4,6 milliards d’euros sur des acquisitions passées financées par des capitaux propres ». Elle mentionne également « une perte comptable de 275 millions d’euros dans le cadre de la vente de notre participation dans iFood ».

Des commandes sur le déclin

Si les recettes de Just Eat Takeaway continuent de croître, ce n’est pas le cas de son nombre de commandes. En 2022, le groupe a enregistré 984 millions d’achats contre 1,1 milliard en 2021, une chute de 9 % sur l’année glissante. La région qui englobe l’Europe du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande est celle qui a vu la plus grande perte avec 15 % de commandes en moins.

Pour 2023, le géant de la distribution de nourriture prévoit « une nouvelle amélioration de notre EBITDA ». Pour y parvenir, Just Eat Takeaway envisage de diversifier les offres de son service. Dans une interview avec Bloomberg, Jitse Groen a indiqué avoir énormément de partenaires avec lesquels travailler, comme le détaillant néerlandais de produits ménagers Blokker. Il assure que « notre ambition de créer une entreprise de livraison de repas hautement rentable est en bonne voie ».