ARM sera-t-elle l’entreprise qui donnera un coup de fouet au marché des introductions en bourse ? L’IPO du géant des puces britannique devrait, en effet, être l'une des plus importantes de ces dernières années dans un contexte économique incertain.
Tout se précise
La semaine dernière, on apprenait qu’ARM, entreprise détenue par le conglomérat japonais SoftBank, avait finalement choisi New York pour sa cotation boursière, au grand dam des dirigeants britanniques qui faisaient tout pour voir la société s’inscrire au London Stock Exchange.
SoftBank a d’ores et déjà choisi quatre banques pour diriger l’opération : Goldman Sachs, JPMorgan Chase & Co, Barclays et Mizuho Financial Group. Si la fourchette de valorisation n'a pas encore été finalisée, ARM espère être valorisée à plus de 50 milliards de dollars. Selon Reuters, elle cherche en outre à lever au moins 8 milliards de dollars lors de l’IPO.
Les préparatifs devraient débuter aux États-Unis dans les prochains jours, assure l’agence de presse, tandis qu’ARM doit confidentiellement soumettre les documents nécessaires à son introduction en bourse à la fin du mois d'avril. L’IPO est prévue pour cette année, et son calendrier exact sera déterminé par les conditions du marché.
Un marché au ralenti
Une introduction en bourse réussie d’ARM permettrait de booster le secteur, qui est quasiment gelé depuis février 2022 et le début de la guerre en Ukraine. Si le marché a brièvement repris vie le mois dernier grâce à la société de technologie solaire Nextracker et au fabricant de capteurs chinois Hesai Group, les investisseurs restent prudents sur les valeurs technologiques.
SoftBank attend la cotation d’ARM avec impatience. Le géant nippon a fait l’acquisition de cette dernière en 2016 pour 32 milliards de dollars, puis a voulu la revendre à Nvidia mais la transaction a été interrompue par les régulateurs qui la jugeaient anticoncurrentielle. Depuis, SoftBank, qui traverse une passe difficile, pousse pour une IPO.
Reste à voir si la branche chinoise d’ARM ne gâche pas la fête. Elle retarde en effet le projet de la société de se débarrasser de sa coentreprise locale depuis plusieurs mois. Si les autorités chinoises continuent d’entraver les démarches d’ARM, cela pourrait retarder l’IPO de la firme aux États-Unis.