Un hacker britannique impliqué dans l’un des piratages les plus importants de l’histoire de Twitter devrait être extradé depuis l’Espagne vers les États-Unis pour y être jugé.

14 chefs d’accusations à son encontre

L’affaire remonte à 2020. À l’époque, plus de 130 comptes, dont des profils vérifiés comme ceux de Joe Biden, de Barack Obama ou d’Elon Musk, ont publié un message invitant les internautes à envoyer des bitcoins à une adresse. Cette arnaque de très grande ampleur a été menée par plusieurs hackers.

Celui qui a organisé les attaques, Graham Ivan Clark, n’avait que 17 ans à l’époque. Son affaire a été transférée à un tribunal d’État de Floride en raison de son statut de mineur. Joseph James O’Connor, lui, a 23 ans et est originaire de Liverpool. Il a été arrêté dans la ville espagnole d’Estepona en 2021 et est détenu dans le pays depuis.

Selon la BBC, il va être extradé vers les États-Unis car les preuves obtenues dans le cadre de l’affaire s’y trouvent. Il compte 14 chefs d’accusation à son encontre, dont les délits présumés de révélation de secrets, d’appartenance à un gang criminel, d’accès illégal à des systèmes informatiques, de fraude sur Internet, de blanchiment d’argent et d’extorsion.

Une affaire qui avait soulevé de nombreuses questions sur Twitter

Ses avocats ont tenté de le faire juger en Espagne car il a exploité des serveurs situés dans le pays pour mener à bien l’attaque, mais cette requête ne va pas aboutir. Les « conditions nécessaires » sont en effet réunies pour que l’Espagne valide la demande d’extradition d’O’Connor. Il est également recherché pour plusieurs cas de « swatting », c’est-à-dire pour avoir passé des appels malveillants aux services d’urgence dans le but d’inciter faussement la police à se rendre à divers endroits.

Le Tribunal suprême espagnol le suspecte aussi d’avoir piraté le compte Snapchat d’une personnalité publique dont l’identité n’a pas été divulguée, puis d’avoir menacé de publier des photos nues de cette personne à moins d’être financièrement dédommagé.

Lors de l’attaque en 2020, Twitter a été contrainte d’empêcher tous les comptes vérifiés de publier des messages pendant plusieurs heures. Cette affaire a soulevé de nombreuses questions quant à la sécurité du réseau social, alors que les élections présidentielles approchaient à grands pas.