Dans le cadre du Code de bonnes pratiques de l’UE, les plateformes numériques publient de nombreux rapports concernant la désinformation. Dans leur dernière publication, selon Bloomberg, Meta et TikTok tirent la même conclusion : les utilisateurs ignorent les avertissements obligatoires et continuent de propager des infox.

Les réseaux sociaux dévoilent des résultats inquiétants

« En partageant des articles sans le lire, vous pouvez passer à côté d’éléments clés », « Vous voulez lire d’abord ? », « cette vidéo a été signalée pour un contenu non vérifié », les réseaux sociaux déploient une multitude d’avertissements pour informer les internautes face à la désinformation. Visiblement ils restent insuffisants : en moyenne, les utilisateurs de Facebook continuent de partager des messages après avoir reçu un avertissement indiquant que le contenu n’est pas vérifié dans 75% des cas, selon un rapport publié par Meta. Sur le réseau social Instagram, le chiffre est de 62 %. Du côté de TikTok, l’avertissement a empêché seulement 29% des utilisateurs de partager des publications signalées.

Depuis, 2018, Alphabet, Meta, Twitter, Microsoft, 2020 pour TikTok, ont adhéré au Code européen de bonnes pratiques contre la désinformation. Les plateformes numériques doivent respecter sept engagements dont : restreindre la visibilité de la désinformation en améliorant l’affichage de contenus fiables, intensifier les efforts visant à fermer les faux comptes, établir des systèmes et des règles clairs de marquage en ce qui concerne les robots afin de veiller à ce que leurs activités ne puissent pas être confondues avec des interactions humaines.

Ce lundi 13 février, Bruxelles a pointé du doigt Twitter. La Commission européenne a reproché à l’oiseau bleu d’avoir présenté un rapport incomplet, manquant de données et ne précisant pas comment le réseau social comptait lutter efficacement contre le phénomène. Aucun chiffre n’a été dévoilé concernant le partage de fausses informations sur le réseau social.

Ce code de bonne conduite est actuellement au bon vouloir des plateformes ayant adhéré, mais l’entrée en vigueur du Digital Service Act va le rendre obligatoire. Toutes les plateformes numériques devront publier des rapports trimestriels sur leur lutte contre la désinformation sous peine d’être sanctionné jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires annuel. La Commission européenne a d’ailleurs signalé que Twitter devra publier les documents complets d’ici septembre prochain.