iRobot, entreprise qui commercialise les célèbres aspirateurs intelligents Roomba, a annoncé le licenciement de 7 % de son personnel, dans un contexte de récession économique et d’inflation des prix.

Une décision en prévision du marché difficile en 2023

Inflation, économie européenne ébranlée par les coûts élevés de l’énergie et la guerre en Ukraine, perturbations d’approvisionnement en Asie, craintes des investisseurs… L’industrie de la tech est frappée de plein fouet par une crise multifactorielle qui pousse ses acteurs à prendre des mesures pour réduire leurs dépenses. Cela entraîne d’importantes vagues de licenciements dans l’ensemble du secteur, et c’est désormais les employés d’iRobot qui en sont victimes, rapporte le média CNBC.

Lors de son bilan trimestriel, la société a annoncé le licenciement de 7 % de ses effectifs, soit 85 postes ; elle comptait 1 254 employés à la fin 2022. Ces départs viennent s’ajouter à une autre série de licenciements annoncés par iRobot l’année dernière.

Pour le quatrième trimestre, elle a enregistré des pertes de 84,1 millions de dollars pour un chiffre d’affaires de 357,9 millions de dollars. Les licenciements sont effectués « en prévision des conditions de marché qui resteront difficiles en 2023 », explique l’entreprise.

Un rachat par Amazon remis en question

Cette annonce intervient alors qu’iRobot est en train d’être rachetée par Amazon pour 1,7 milliard de dollars. Cette acquisition devrait permettre au géant de l’e-commerce de mettre la main sur le catalogue de l’entreprise.

Ses aspirateurs Roomba, en plus de nettoyer les sols de manière autonome, sont capables de cartographier l’intérieur d’une maison ou d’un appartement grâce à l’IA, d’écouter des commandes vocales pour se déplacer entre les différentes pièces et même de reconnaître les visages. La société commercialise également des serpillières électriques ou encore des nettoyeurs de piscine robotisés.

La Federal Trade Commission (FTC), agence fédérale en charge de réguler les monopoles déloyaux, enquête néanmoins sur l’opération et subit la pression des élus démocrates afin de la bloquer. Si l’acquisition était mise à mal, il s’agirait d’une très mauvaise nouvelle pour iRobot qui, durant l’année 2022, a connu des difficultés financières avec une importante baisse de son chiffre d’affaires.