Meng Wanzhou, fille du fondateur et directeur général de Huawei, Ren Zhengfei, va prendre sa place en tant que présidente tournante de l’entreprise dès le mois d’avril, alors que celle-ci traverse une période difficile à cause des sanctions américaines qui pèsent à son encontre.

Une première à la tête de Huawei

Depuis sa mise sur liste noire aux États-Unis en 2019, Huawei a perdu sa position dominante dans le secteur du smartphone et des équipements télécoms, d’autant plus qu’elle a désormais interdiction de vendre son matériel outre-Atlantique. La société met tout en œuvre pour diversifier ses activités et trouver de nouvelles sources de revenus, en misant sur le cloud ou en investissant pour mettre en place une nouvelle chaîne d’approvisionnement de semi-conducteurs en Chine.

Cette année, bien que Huawei ait vu ses revenus se stabiliser, s’annonce encore une fois compliquée, les États-Unis envisagent en effet d’interdire toutes les ventes de matériel à l’entreprise. Jusqu’alors, certaines sociétés comme Qualcomm ou Intel avaient encore une licence pour commercer avec le géant chinois.

C’est dans ce contexte que Meng Wanzhou va prendre la tête de l’entreprise pendant six mois dès avril, rapporte le South China Morning Post. Connue pour ses frasques avec la justice américaine, la fille de Ren Zhengfei a été nommée en tant que présidente tournante de Huawei, aux côtés de Eric Xu Zhijun et Ken Hu Houkun, en mars dernier.

Une année 2023 compliquée pour Meng Wanzhou

Jusqu’alors, Meng Wanzhou n’a cependant pas occupé la place de présidente. Ce changement de situation indique qu’elle prendra probablement la relève après son père, selon le quotidien hongkongais, ses deux autres enfants étant peu enclins à le faire. Pourtant, Ren Zhengfei a estimé par le passé qu’elle n’était pas adaptée à ce poste.

Il va s’agir d’une véritable mise à l’épreuve pour la femme d’affaires. Eric Xu Zhijun, l’actuel président tournant, a expliqué que Huawei avait survécu en « surmontant des difficultés extrêmes » au cours des années passées, et qu’elle chercherait à survivre « en qualité » en 2023. En 2022 déjà, la firme a annoncé la réduction de ses activités en Europe, ainsi qu’une baisse de sa masse salariale avec pour but de réduire ses dépenses.