Yahoo a annoncé hier se séparer de 20 % de son personnel, soit environ 1 600 personnes. La principale division concernée par cette vague de renvois est celle de la technologie publicitaire. D’après Jim Lanzone, président-directeur général du groupe, ces licenciements sont motivés par une restructuration de son secteur dédié à la publicité numérique plutôt que par des difficultés économiques.

Des renvois réfléchis

Alors que de nombreuses entreprises du secteur de la tech sont contraintes de supprimer des postes, évoquant un ralentissement de leur activité, Yahoo qualifie sa décision d’intentionnelle. L’objectif est de renforcer Yahoo for Business qui ne parvient pas à être rentable. « Les changements présentés s’inscrivent entièrement dans le contexte de la création d’un meilleur plan d’affaires pour cette branche à l’avenir », a indiqué Jim Lanzone dans une interview accordée à Axios.

Afin de rebondir, l’entreprise californienne a, dans un premier temps, remercié 1 000 de ses salariés. D’ici à six mois, 600 employés supplémentaires seront invités à prendre la porte. La division chargée de la technologie publicitaire devrait être repensée pour devenir Yahoo Advertising. Elle regroupera les équipes de vente de publicités au sein des différents produits de la société, dont Yahoo Finance, Yahoo News et Yahoo Sports. « Nous avons essayé, à plusieurs reprises, de faire fonctionner le système au fil des ans », souligne Jim Lanzone, « mais en tant qu’entreprise indépendante, nous avons dû adopter un point de vue très honnête sur la manière dont nous utilisons nos ressources ».

Les indicateurs financiers de Yahoo sont dans le vert

Pour autant, la santé financière de Yahoo se porte bien. Fin novembre, une source d’Axios révélait que le groupe générait 8 milliards de dollars de chiffre d’affaires par an. Des résultats dans la lignée de son dernier bilan financier public en 2020 avant d’être rendue privée par la société de capital investissement Apollo Global Management. Cette année-là, les recettes de Yahoo s’élevaient à 7,1 milliards de dollars.

De plus, fin novembre, le géant faisait l’acquisition de 25 % des parts de Taboola, spécialisée dans la publicité en ligne, dans le cadre d’un partenariat de 30 ans. Un investissement qui, sur le long terme, devrait lui être grandement profitable.