Disney a partagé, le 8 février, ses résultats financiers pour le premier trimestre de son année financière, d’octobre à décembre. Malgré une hausse de son chiffre d’affaires et de ses bénéfices, le géant du divertissement révèle des difficultés dans le secteur du streaming où Disney+ enregistre sa première perte d’abonnés. Pour faire face à ces obstacles, Bob Iger, président-directeur général, récemment de retour à la tête de l’entreprise, a annoncé un plan de restructuration qui devrait permettre d’économiser 5,5 milliards de dollars de coûts en supprimant 7 000 postes.

Des résultats au-dessus des attentes

Avec des résultats qui dépassent les attentes de Wall Street, Disney commence son année financière sur les chapeaux de roues. Au cours des trois derniers mois, la société californienne affiche un chiffre d’affaires de 23,5 milliards de dollars, en progression de 8 % sur l’année glissante. Son bénéfice net s’élève à 1,3 milliard de dollars, une hausse de 11 % par rapport à la même période l’année précédente.

« Après un premier trimestre solide, nous nous lançons dans une transformation importante », commente (PDF) Bob Iger. Il affirme que « nous croyons que le travail que nous faisons pour remodeler notre entreprise autour de la créativité, tout en réduisant les dépenses, conduira à une croissance et une rentabilité soutenue pour notre activité de streaming, nous positionnera mieux pour faire face aux perturbations futures et aux défis économiques mondiaux, et créer de la valeur pour nos actionnaires ».

Disney se restructure

Lors de la conférence de présentation des résultats de Disney à ses investisseurs, Bob Iger introduit un plan de restructuration pour réduire les coûts dans un « environnement économique difficile ». Il précise que le licenciement de 7 000 employés, soit environ 3 % de sa masse salariale dans le monde, permettrait à l’entreprise de Mickey de réduire ses coûts de 5,5 milliards de dollars.

En plus de cette vague de renvois, Disney se réorganise en trois divisions. Un département « Entertainment » regroupera la production et la distribution de contenus, en dehors du sport. Celui-ci rejoindra la division « ESPN » avec la chaîne de télévision éponyme et son service de streaming ESPN+. Pour finir, l’entité « Parcs, expériences et produits » devrait rester la même qu’auparavant.

Première perte d’abonnés pour Disney+

Depuis son lancement en 2019, Disney+ a connu une croissance continue, interrompue au cours du dernier trimestre. Le service de vidéo à la demande du mastodonte a dévoilé une perte de 2,4 millions d’abonnés. Fin décembre, il recensait un total de 162 millions d’utilisateurs, une baisse de 1 % par rapport au dernier trimestre de son année financière 2022 clos en octobre.

Disney justifie cette perte par l’augmentation de ses tarifs d’abonnement. Une chute qui n’aura pas été compensée par la sortie, début décembre, d’une nouvelle formule moins chère, moyennant la présence de publicité. « Le marché du streaming, qui, selon moi, représente l‘avenir, n’a pas donné lieu à une croissance aussi importante que celle de la télévision linéaire pendant plusieurs décennies », a fait remarquer Bob Iger, « nous nous trouvons dans une période de transition intéressante ».

Pour l’avenir, le patron de Disney renouvelle sa confiance dans le secteur. « Notre priorité est la croissance durable et la rentabilité de notre activité de streaming », conclut-il, « nos prévisions actuelles indiquent que Disney+ atteindra la rentabilité à la fin de l’exercice 2024, il s’agit de notre objectif premier ».