Plusieurs mois après Orange et quelques jours seulement après SFR, c’est au tour de Bouygues de présenter les différentes étapes pour mettre fin à ses services 2G et 3G en France. Comme pour les autres opérateurs, l’arrêt de ces réseaux ne devrait pas survenir avant plusieurs années, pour laisser le temps aux professionnels et particuliers de migrer vers la 4G et la 5G.

Clap de fin pour la 2G en 2026, il faudra attendre 2029 pour la fin de la 3G

Dans un entretien recueilli par l’Usine Digitale, Jean-Christophe Ravaux, directeur de marché BtoB pour Bouygues Telecom, a officiellement annoncé que l’opérateur allait mettre un terme à ses réseaux 2G et 3G. Selon le calendrier fixé par l’entreprise, le réseau 2G devrait être désactivé en 2026 tandis que celui de la 3G sera mis à l’arrêt en 2029.

À titre de comparaison, SFR mettra un terme à la 2G un an plus tôt, en 2025. Pour ce qui est de la 3G, ce sera également un an plus tôt que Bouygues Telecom, en 2028. L’opérateur Orange avait opté pour le même calendrier l’an dernier et devrait tenir ses délais.

L’ensemble des antennes et des fréquences libérées seront utilisées pour faire évoluer les fréquences 4G et 5G de Bouygues Telecom. Cela permettra de mieux couvrir le territoire, notamment au niveau des zones blanches et des zones rurales, toujours difficiles d’accès pour les opérateurs. Bouygues Telecom a pour objectif de proposer son réseau 4G/5G à l’ensemble du territoire français métropolitain d’ici la fin de la décennie.

Bouygues Telecom a pris son temps avant de dévoiler son calendrier

En mars 2022, Bouygues Telecom s’était exprimé sur la fin de la 2G et de la 3G en France, quelques semaines après qu’Orange ait présenté son plan pour couper ces réseaux. L’opérateur historique considérait que l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) avait son mot à dire sur la déconnexion de ces réseaux encore exploités, principalement dans le monde professionnel.

Pour l’heure, le réseau 2G et 3G est encore utilisé par certaines usines, mais aussi pour les appels d’urgences. Le PDG de la société, Benoît Torloting, affirmait également qu’une coupure des réseaux 2G/3G beaucoup trop rapide aurait pu déconnecter certains territoires du jour au lendemain. « 2025, c’est court », précisait-il à cette époque.

Avec l’annonce réalisée par Jean-Christophe Ravaux, l’entreprise se donne un an de plus que ses concurrents pour mettre fin à ces vieux réseaux. Ce délai de trois à six ans à compter d’aujourd’hui permettra aux organismes concernés par ces changements de s’adapter et d’acquérir les équipements réseau et les cartes SIM adaptées à l’utilisation de la 4G et de la 5G.

Selon la GMSA, une association qui réunit un bon nombre d’opérateurs téléphoniques à travers le monde, seuls 21 % des connexions se font grâce à la 2G et la 3G alors que 75 % d’entre elles exploitent la 4G. D’ici deux ans, la 2G ne devrait plus être qu’un lointain souvenir, et la 3G ne concernera que 5 % des usages…