Après 9 ans de service, Manu Jain quitte Xiaomi. Son nom ne vous dit probablement rien, mais l’intéressé était une figure clé dans l’organigramme de la marque chinoise. C’est en bonne partie grâce à lui que la firme a pu se développer aussi vite et aussi bien sur le marché indien, qu’elle a investi en 2014. Comme le précise TechCrunch, ce départ intervient toutefois dans un contexte particulier, alors que la filiale indienne de Xiaomi ne cesse de perdre des cadres, et tandis que la marque subit désormais des revers sur ce marché au bénéfice de ses rivaux, dont Samsung… de mieux en mieux positionné en Inde.

Pendant sept ans, Manu Jain avait occupé le poste de directeur de la filiale indienne de Xiaomi, avant de devenir de vice président global de la marque, rappelle TechCrunch. Lors de son arrivée au sein du groupe, il avait réussi, en l’espace de quelques trimestres, à installer confortablement Xiaomi sur le marché indien, surclassant dans bien des cas les marques concurrentes avec une approche agressive, consistant à lancer des smartphone mieux équipés à des tarifs plus abordables.

Jain poussé vers la sortie sur fonde de tensions géopolitiques ?

Manu Jain n’a pas précisé pas pourquoi il quitte Xiaomi, mais des personnes proches du dossier ont indiqué à TechCrunch qu’il a, pendant plusieurs mois, présenté à certains investisseurs des idées pour une startup de véhicules électriques.

D’après les informations du média américain, l’ex cadre de Xiaomi aurait subit de plein fouet la détérioration des relations sino-indienne depuis 2020. En plein contexte de tensions géopolitiques entre les deux pays voisins, l’intéressé se serait vu privé d’une promotion qui lui avait pourtant été promise… ce qui aurait amorcé son départ. À un niveau plus personnel, un litige d’ordre fiscal aurait également contribué à sa volonté de quitter Xiaomi, lit-on.

« J‘ai rejoint le groupe Xiaomi en 2014 pour entamer son voyage en Inde. Les premières années ont été pleines de hauts et de bas. Nous avons commencé comme une startup d’une personne, travaillant dans un petit bureau. Nous étions la plus petite des centaines de marques de smartphones, avec des ressources limitées, et sans expérience préalable dans le secteur » s’est remémoré Manu Jain dans un billet partagé sur Twitter. Un communiqué dans lequel la situation désormais délicate de Xiaomi en Inde n’est pas évoquée.

Contactés par TechCrunch, ni Xiaomi ni Manu Jain n’ont souhaité donner de commentaires.