Le fonds d’investissement américain Elliott Management aurait signé, le 22 janvier, un accord chiffré à plusieurs milliards de dollars avec Salesforce, l’éditeur de logiciel connu pour ses solutions de CRM. La société de capital-investissement est réputée pour investir dans les entreprises du secteur de la tech et exiger des changements en interne. L’implication de l’actionnaire activiste pourrait permettre à Salesforce de faire face aux difficultés rencontrées depuis la fin de la pandémie.

Elliott Management veut redorer l’image de Salesforce

Cela fait déjà plusieurs années déjà que Elliott Management garde un œil sur Salesforce qu’il considère comme l’un des leaders dans le domaine de l’édition de logiciel. Jesse Cohn, responsable des associés pour le fonds, relayé par le Wall Street Journal, indique être « impatient de travailler de manière constructive avec Salesforce pour redorer la valeur qui sied à une entreprise de cette envergure ».

Aujourd’hui, Salesforce est valorisée à 151 milliards de dollars. Une chute de près de 50 % par rapport aux 300 milliards de dollars de valeur boursière estimée fin 2021. Cette baisse conséquente peut s’expliquer par un retour à la normale des conditions de travail, réduisant le télétravail et la nécessité de faire appel aux services de Salesforce.

Salesforce traverse une mauvaise passe

Face à une diminution des dépenses de ses clients, l’entreprise basée à San Francisco est contrainte de réduire ses effectifs. Début janvier, Marc Benioff, cofondateur, expliquait à ses salariés que Saleforce avait embauché trop de personnes pendant la pandémie. Dans le cadre d’un plan de restructuration qui doit arriver à son terme à la fin de l’année fiscale 2024, l’éditeur de logiciel prévoit de se séparer de 10 % de ses effectifs, soit environ 8 000 personnes, et de réduire ses possessions immobilières.

Ces licenciements font suite à une centaine de renvois confirmés par Salesforce en novembre 2022, mais également au départ de deux cadres supérieurs. En décembre dernier, Bret Taylor, codirecteur de Salesforce, et Stewart Butterfield, cofondateur et dirigeant de Slack, racheté pour 27,7 milliards de dollars, ont quitté leurs fonctions au sein de la société spécialisée dans la gestion de relation client.

L’investissement de Elliott Management dans Salesforce devrait accorder lui une place au conseil d’administration. Dès lors, le fonds d’investissement pourra proposer de réorganiser l’entreprise afin de maintenir la tête hors de l’eau et corriger la tendance.