Airbus dévoile un système capable de faire atterrir un avion de ligne de manière totalement autonome si le pilote est en incapacité de le faire, ou simplement occupé. C’est la filiale UpNext du groupe, spécialisée dans les technologies du futur, qui a présenté cette nouvelle technologie dans une vidéo publiée le 12 janvier 2023.

Airbus présente DragonFly

Airbus ne s’intéresse pas seulement aux eVTOL. Le système en question a été baptisé DragonFly. UpNext travaille dessus depuis de longues années. Jeudi, la filiale d’Airbus a annoncé qu’elle avait entamé les trois derniers mois de tests de cette technologie qui, elle l’espère, « automatisera le processus d’acheminement d’un avion des airs jusqu’à la porte d’embarquement ». DragonFly est capable de prendre en main plusieurs opérations de manière totalement automatisée : les déroutements, les atterrissages et les procédures de roulage.

Grâce à une combinaison de capteurs, d’algorithmes, de vision par ordinateur et de calculs très pointus, Airbus pense détenir un système qui pourrait marquer un tournant majeur dans le secteur de l’aéronautique. Le géant européen présente le système comme « un niveau de sécurité supplémentaire pour gagner en maîtrise lors des opérations d’urgence ». La société précise que « dans le cas improbable où l’équipage serait incapable de contrôler l’avion, DragonFly peut rediriger le vol vers l’aéroport approprié le plus proche et faciliter un atterrissage en toute sécurité ».

À terme, il est possible que de telles technologies ouvrent la voie à « l’atterrissage automatisé » ou, du moins, qu’elles soient en mesure de compenser la défaillance éventuelle d’un pilote en cas d’urgence. Dans la vidéo publiée par UpNext, on comprend comment DragonFly fonctionne. Le système est capable de détecter l’aéroport le plus proche pour l’atterrissage et calcule la meilleure trajectoire pour s’y rendre, en tenant compte de la météo, des zones interdites et de nombreux autres facteurs.

Selon la responsable de DragonFly, Isabelle Lacaze, « de la même manière que les libellules peuvent reconnaître des points de repère qui les aident à définir des frontières, notre système est équipé de technologies de détection et de logiciels de pointe, capables de gérer les opérations en vol et l’atterrissage ». Avec ce système autonome, Airbus parle de biomimétisme. DragonFly a été conçu et développé sur la base des capacités de la libellule : l’idée est de permettre à l’avion d’analyser son environnement et de manœuvrer en toute sécurité.