Le co-fondateur de FTX, Sam Bankman-Fried (SBF), a été inculpé pour fraude et association de malfaiteurs. En tout, 8 chefs d’accusation ont été retenus contre lui. Une première audience s’est tenue le 3 janvier 2023, en vue d’un procès qui devrait avoir lieu en octobre. Selon le Wall Street Journal, l’ancien patron de FTX a plaidé non-coupable.

SBF plaide non-coupable

Plusieurs observateurs avaient annoncé, en amont de l’audience, la stratégie que prévoyait d’adopter Sam Bankman-Fried. Avant son arrestation, SBF a imputé la perte des fonds des clients à une tenue des comptes « bâclée et à un problème de compte bancaire ». Son plaidoyer de non-culpabilité était donc largement attendu. Une stratégie différente de celle de ses compères, Caroline Ellison, l’ancienne directrice générale d’Alameda Research, et Gary Wang, l’ancien CTO de FTX.

En effet, ils ont tous les deux plaidé « coupable » d’infractions pénales similaires à celles dont SBF est accusé. Par ailleurs, les deux anciens lieutenants de Bankman-Fried coopèrent activement avec les enquêteurs fédéraux. Bankman-Fried, 30 ans, ne s’est pas exprimé devant le juge Lewis Kaplan du tribunal fédéral de Manhattan. C’est son avocat, Mark Cohen, qui a pris la parole en son nom. Il s’agissait de sa deuxième comparution devant un tribunal américain depuis l’effondrement de FTX.

Selon l’avocat de Sam Bankman-Fried, son client « n’avait pas l’intention de commettre des fraudes ». Il a néanmoins reconnu qu’il a commis des erreurs en pilotant sa société comme son royaume personnel. Les procureurs l’accusent d’avoir détourné des milliards de dollars provenant des clients de FTX. Selon une autre accusation, il est aussi accusé d’avoir fraudé la Commission électorale fédérale à partir de 2020 en conspirant avec d’autres personnes pour verser des contributions illégales à des candidats et à des comités politiques.

SBF et ses associés ont contribué à hauteur de plus de 70 millions de dollars à des campagnes électorales au cours des dernières années. L’assistante du procureur américain, Danielle Sassoon, a déclaré au juge que le procès d’octobre durerait environ quatre semaines. De son côté, Mark Cohen parie plutôt sur deux à trois semaines. Le juge Kaplan a fixé la prochaine audience au 18 mai. D’ici là, il continuera à vivre chez ses parents, à San Francisco.