Kyocera, une entreprise japonaise spécialisée dans la fabrication de composants céramiques et électroniques, envisagerait d’investir dans la production de semi-conducteurs au cours des trois prochaines années. Elle prévoit d’élever ses dépenses d’investissement et de recherche et développement à 9,78 milliards de dollars d’ici mars 2026.
Kyocera mise sur les semi-conducteurs
Hideo Tanimoto, président de Kyocera, a dévoilé au média japonais Nikkei Asia le prochain plan triennal, de mars 2023 à mars 2026, de sa société. Il s’attend à ce que le marché des puces continue de se développer à moyen terme et révèle que Kyocera va investir agressivement dans les composants en céramique.
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Pour y parvenir, l’entreprise basée à Kyoto a prévu un budget d’environ 6,9 milliards de dollars pour ses investissements, le double du montant attribué à ces dépenses ces trois dernières années. Pour la recherche et développement, Kyocera a préparé environ 3 milliards de dollars, une augmentation de 60 % par rapport à son dernier plan financier.
Deux nouvelles usines en perspective
Nikkei Asia rapporte que cet argent devrait notamment être utilisé pour l’ouverture de deux usines. Hideo Tanimoto entend bien bâtir une nouvelle usine nationale pour la première fois depuis 20 ans à Nagasaki. Il a déclaré au quotidien japonais que Kyocera prévoyait « d’investir jusqu’à 765 millions de dollars pour produire des composants en céramique et leurs emballages ». Cette dernière devrait être opérationnelle pour 2026.
Au sud du Japon, dans la préfecture de Kagoshima, Kyocera ambitionne de construire une usine de production de boîtiers de semi-conducteurs. Ce projet est estimé à environ 460 millions de dollars. Enfin, au Vietnam, le fabricant de puces entend bien agrandir ses usines de production de machines multifonctionnelles et de composants en quartz.
Pour atteindre ses objectifs, Kyocera va mettre en gage ses actions KDDI, une société japonaise de télécommunications. Ce faisant, elle pourra emprunter jusqu’à 7,6 milliards de dollars. À l’heure actuelle, elle possède 15 % des actions de KDDI, valorisées à un peu plus de 10 milliards de dollars. Les emprunts devraient commencer dès la fin de l’année fiscale de Kyocera, en mars 2023.