ByteDance, la maison mère de TikTok, est la dernière victime du vent mauvais qui touche le secteur de la tech depuis quelques mois. Plusieurs sources ont révélé au média chinois Jieman que la société basée à Pékin aurait licencié une centaine d’employés fin 2022 pour recentrer ses dépenses sur ses opérations essentielles.

Le géant se sépare d’une centaine de postes jugés non essentiels

Les principales personnes concernées par ces récents renvois sont celles travaillant sur Douyin, l’équivalent chinois de TikTok, et dans la branche Jeux Vidéo et Immobilier de ByteDance. Lark Suite, sa plateforme de collaboration d’entreprise lancée en 2019 est également durement impactée, avec environ 10 % de ses salariés limogés.

Tous les employés seront remerciés avec un mois de salaire et une compensation en fonction de leur ancienneté au sein de la société. Parallèlement, le géant chinois de la tech continue de recruter à tour de bras, avec plus de 10 000 postes disponibles dans le monde entier. Aujourd’hui, ByteDance reste l’un des plus grands employeurs du secteur en Chine et fait travailler plus de 100 000 personnes à travers le globe.

Des licenciements prévus depuis quelque temps

Le plan de restructuration de fin d’année de ByteDance n’est pas vraiment une surprise. En décembre dernier, Liang Rubo, le président-directeur général du mastodonte, déclarait à son personnel que l’entreprise devait « se mettre en condition et se renforcer », rapporte le South China Morning Post.

Par le passé, des licenciements ont déjà frappé ByteDance. En 2021, la société renvoyait des milliers de personnes suite à l’interdiction, par Pékin, des cours particuliers. Plus récemment, en juillet 2022, elle mettait à la porte une centaine d’employés au sein de sa branche Jeux Vidéo basée à Shanghaï et Hangzhou.

ByteDance face aux régulateurs du monde entier

ByteDance traverse actuellement une phase difficile, alors que la confiance des régulateurs internationaux baisse. Le 27 décembre, la Chambre des représentants des États-Unis interdisait à ses employés d’installer TikTok sur leurs téléphones professionnels.

Quelques jours auparavant, ByteDance dévoilait que certains de ses salariés avaient eu accès aux données personnelles de plusieurs utilisateurs américains, dont des journalistes, grâce à la plateforme de partage de courtes vidéos. De quoi renforcer les convictions de Washington. 19 États américains ont déjà pris la décision d’interdire TikTok sur leur territoire. Des restrictions qui risquent d’impacter les résultats de ByteDance et d’entraîner une nouvelle vague de renvois.