Back Market, célèbre licorne française, va réduire ses effectifs. En France, 63 personnes sont concernées par un plan de départs volontaires. En tout, 93 personnes vont être remerciées.

La vague de licenciements s’apprête-t-elle à déferler sur l’Europe ?

Selon plusieurs sources, le spécialiste français du reconditionnement prévoit de réduire ses effectifs globaux de 13 %. Au total, 93 salariés du groupe sont concernés. La France n’est pas le seul pays concerné les bureaux de New York, Barcelone et Berlin prévoient également de réduire leurs effectifs. Back Market a officialisé un plan de départs volontaires. L’effectif global de 715 salariés va donc être légèrement réduit. L’entreprise française précise à l’AFP que sa santé financière n’est pas en jeu mais plutôt qu’elle souhaite « vouloir mettre l’accent sur la rentabilité ».

C’est clairement le mot d’ordre du moment. Back Markt, une start-up fondée en 2014, revendique 1 500 revendeurs sur sa plateforme et assure avoir franchi la barre des 6 millions de consommateurs. Valorisée à 5,1 milliards de dollars à l’occasion de sa dernière levée de fonds de 450 millions d’euros en janvier 2022, Back Market prévoyait de recruter 400 personnes durant l’année qui vient de s’écouler. Ce ne fût pas le cas. En effet, les embauches à tour de bras n’auront certainement plus lieu, ni aux États-Unis, ni en Europe.

Durant de nombreuses années, les start-ups ont multiplié les investissements mais aujourd’hui elles se concentrent sur la rentabilité. C’est la tendance que l’on observe aux États-Unis et qui commence à déferler sur l’Europe. En effet, on observe de plus en plus de licenciements dans les entreprises technologiques en Europe. Des start-ups parmi les plus connues ont déjà procédé à des coupes dans leurs effectifs afin de réduire les coûts et de préserver leur trésorerie dans un contexte de ralentissement global.

Les valeurs technologiques se sont effondrées sur les marchés. Parmi les entreprises européennes touchées, nous pouvons citer Klarna, le géant de la fintech, Gorillas, la plateforme d’événements en ligne, Hopin ou encore Kry. En France, la start-up Meero, qui met en relation des photographes avec des entreprises, a également passé une fin d’année compliquée : 72 suppressions de postes sont prévues. Aux États-Unis, Amazon, Twitter, Salesforce, Meta, ou encore Amazon ont récemment annoncé des licenciements massifs pour faire face au ralentissement économique et améliorer leur rentabilité. Par ailleurs, les investisseurs sont de plus en plus frileux et s’intéressent surtout à la rentabilité d’une entreprise avant d’investir.