Le 20 décembre 2022, la Fondation Linux a annoncé le lancement du projet AgStack. Il s’agit d’une base de données, alimentée par l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique, dont le rôle est d’héberger et de gérer les données mondiales sur l’agriculture.

La Fondation Linux présente AgStack

Avec AgStack, la Fondation Linux veut héberger une nouvelle base de code open source, ainsi qu’un moteur de calcul continu entièrement automatisé, afin « de créer, de maintenir et d’héberger un jeu de données mondial sur les limites des champs agricoles pour faciliter notamment la traçabilité des aliments, le suivi du carbone, la production agricole et d’autres analyses au niveau des champs ».

Ce projet est le fruit du travail de plusieurs chercheurs : Sherrie Wang, Francois Waldner et David Lobell, du Center on Food Security and the Environment au sein de l’Université de Stanford. AgStack est notamment financé par des organisations telles que le NASA Harvest Consortium. Le registre est construit et mis à jour en permanence à l’aide de données provenant de satellites et d’enregistrements des champs en temps réel.

L’idée est de mieux connaître les limites de l’agriculture pour aider les professionnels à surveiller et à gérer leur production et étudier les pratiques de gestion : rotations des cultures, travail du sol, irrigation, etc. Le partage de ces données agricoles permettra également de recueillir de nouvelles informations pour la recherche et l’innovation en matière de sécurité alimentaire mondiale.

Selon la FAO (Food and Agriculture Organization), il y a plus de 1,5 milliard d’hectares de terres cultivées dans le monde (environ 12 % de la surface terrestre mondiale). La taille moyenne des champs de plus de 80 % des exploitations est inférieure à un hectare et 70% des terres agricoles de la planète appartiennent à 1% des exploitations. En tirant parti de l’intelligence artificielle, les chercheurs veulent créer et conserver les données agricoles en tant que « bien public numérique en open source ».

AgStack a le potentiel d’impulser une véritable évolution dans le domaine de l’agriculture. Pour David Lobell, « un ensemble de données publiques sur les limites des champs peut aider à stimuler un grand nombre de personnes intelligentes et d’entreprises qui travaillent sur l’amélioration de l’agriculture et sur la sécurité alimentaire dans le monde ». C’est une véritable invitation à repenser le modèle agricole.