Pour éviter qu’elles ne soient inscrites sur « liste noire », Pékin accepte de laisser des fonctionnaires américains inspecter ses entreprises locales. Selon le Financial Times, des contrôles auront lieu dans les prochains jours à Wuhan, Shanghai et dans plusieurs villes de la province de Guangdong.
Pékin accepte les contrôles américains
Dans ce contexte de guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, Pékin vient d’envoyer un signal positif. Le gouvernement chinois fait un pas vers l’administration Biden et autorise les contrôles américains au sein des entreprises chinoises, pour éviter que celles-ci ne soient par la suite placées sur une liste noire. Liste qui les empêche de collaborer avec des entreprises américaines et qui les prive donc d’un gigantesque marché et de nombreuses opportunités.
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Selon Alan Estevez, le sous-secrétaire américain au commerce en charge de l’industrie et de la sécurité, « la Chine va laisser des fonctionnaires américains inspecter certaines entreprises chinoises après que Washington ait récemment imposé des mesures strictes en matière d’exportation de semi-conducteurs ». Selon Estevez, c’est la première fois que la Chine accepte de tels contrôles. Sous l’ère Trump, Pékin avait refusé que les États-Unis viennent contrôler ses entreprises.
Avant qu’elles ne soient placées sur liste noire, l’administration Biden laisse un délai de 60 jours aux entreprises chinoises pour réaliser cette fameuse inspection. S’exprimant le 6 décembre 2022 à Washington, devant le Center for Strategic and International Studies, Alan Estevez a déclaré qu’il y avait des signes que le ministère chinois du commerce ait réagi positivement, ce qui, selon lui, est « une bonne chose pour les relations entre les deux pays ».
Il précise que « nous constatons un meilleur comportement. Le ministère du Commerce s’est montré plus ouvert ». Il ajoute qu’il est néanmoins trop tôt pour tirer des conclusions plus larges et dire si la Chine a opéré un véritable changement. Le gouvernement chinois a donc approuvé des visites de responsables américains dans des entreprises à Wuhan, Shanghai et dans plusieurs villes de la province du Guangdong.
De plus en plus isolé, c’est peut-être un signe qui montre que Pékin n’est plus certain de vouloir poursuivre l’escalade de sa confrontation avec les États-Unis sur le secteur des semi-conducteurs.