NTT Data Corporation, entreprise spécialisée en ingénierie informatique et filiale du groupe Nippon Telegraph and Telephon, a mis au point Ugo, un robot de maintenance pour les centres de données. Ces machines d’un genre nouveau sont capables d’effectuer des opérations d’entretien et d’inspection complexes, telles que détecter des odeurs inhabituelles ou des déformations matérielles. Pour cela, il est doté d’une batterie de technologies avancées, dont une caméra 4K, une caméra thermique et des capteurs multifonctions.

Un déploiement expérimental a eu lieu entre août et novembre 2022 sur le site de Shinagawa, à Tokyo. Les résultats satisfaisants ont motivé l’entreprise japonaise à généraliser son usage à quinze autres centres de données sur tout l’archipel à partir d’avril 2023. Pour le moment, l’entreprise n’a pas précisé si les robots de maintenance seront aussi déployés à l’international, NTT Data est présent dans une cinquantaine de pays.

Ugo est né dans les usines de NTT, dans le cadre du projet « Robotizing Data Centers », mené en collaboration avec dix autres entreprises partenaires, dont Cisco et Toshiba. L’entreprise japonaise n’est pas la seule à investir dans l’automatisation par la robotique.

En effet, l’utilisation de robots industriels dans les centres de données est de plus en plus répandue. D’autres entreprises tentent de démocratiser l’usage de robots dans leurs centres de données, mais les progrès restent minces. Fujitsu, entreprise concurrente, vient de débuter des expérimentations similaires dans son centre de données de Yokohama, au Japon.

Un des arguments avancés par NTT Data pour justifier le développement du projet est la réduction du temps de travail humain permise par l’usage de ces robots. La firme souhaite ainsi « réduire le temps de travail des inspecteurs jusqu’à 80 % en automatisant, grâce à l’IA, le travail d’enregistrement et de rapport qui doit actuellement être effectué par le responsable. »

L’entreprise a diffusé une vidéo montrant le robot Ugo en action :

NTT Data a également annoncé la commercialisation prochaine de ces machines, comme Robot-as-a-service. Google, nouvel entrant sur le marché des centres de données au Japon, pourra donc prochainement en bénéficier si l’envie lui prend.