C’est peut-être la fin d’une longue saga entre les États-Unis et Huawei. Les procureurs américains ont demandé au juge aux commandes de l’affaire, le 1er décembre, de rejeter l’ensemble des charges retenues de Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei. La fille de Ren Zhengfei, fondateur et président-directeur général de l’entreprise de télécommunication chinoise, était accusée d’avoir menti aux banques hongkongaises au sujet de transactions entre Huawei et l’Iran.

Un feuilleton judiciaire qui touche à sa fin

L’épopée judiciaire aura duré près de 4 ans. Meng Wanzhou a été retenue au Canada, de 2018 à 2021, sous le coup d’un mandat américain. Il lui était reproché d’avoir violé les sanctions imposées par Washington contre l’Iran. En septembre 2021, la dirigeante de Huawei a négocié un accord avec les États-Unis, avouant avoir menti à la banque HSBC en 2013 sur les transactions de l’entreprise avec Téhéran.

Toutefois, la directrice financière de Huawei a continué de plaider non coupable aux accusations de complot pour de potentielles fraudes bancaires et électroniques. Suite à ces révélations, Meng Wanzhou a pu rentrer en Chine, où elle bénéficie le soutien indéfectible de Pékin.

Dans une lettre adressée à la juge Ann Donnelly et rapportée par le South China Morning Post, Carolyn Pokorny, procureur de Brooklyn, explique qu’en l’absence d’informations démontrant la violation de l’accord, « le gouvernement [américain] demande respectueusement le rejet du troisième acte d’accusation dans cette affaire en ce qui concerne la partie défenderesse Meng Wanzhou ».

Huawei devra quand même payer les pots cassés

Si Meng Wanzhou est tirée d’affaires, ce n’est pas le cas de Huawei qui est toujours accusée de plusieurs faits tels que le non-respect des sanctions américaines, la fraude bancaire, l’entrave à la justice et la conspiration de vols de propriétés intellectuelles. La société basée à Shenzhen a été ajoutée sur la liste noire des États-Unis, empêchant les sociétés américaines de s’approvisionner chez le constructeur.

Un procès doit se tenir pour confronter Huawei, considérée comme une menace pour la sécurité nationale, à la justice américaine. Pour le moment, aucune date n’a été fixée. Une procédure de mise en état devrait avoir lieu le 7 février prochain.