L’entreprise dirigée par Changpeng Zhao (CZ), Binance, vient d’annoncer sa récente acquisition de Sakura Exchange Bitcoin, sans préciser les détails financiers de l’accord. Créée en 2017 à Osaka, la plateforme d’échange de cryptomonnaies nippone est certifiée par les autorités financières japonaises. Elle fournit des services de conseil et permet à ses utilisateurs de convertir leurs yens, la devise nationale japonaise, en onze cryptomonnaies, dont le Bitcoin et l’Ethereum.

Une reconnaissance des autorités japonaises espérée depuis quatre ans

L’acquisition de cette plateforme met ainsi fin à une relation confuse entre les autorités japonaises et l’entreprise de Changpeng Zhao. Depuis plusieurs années, Binance avait tenté à maintes reprises de s’implanter officiellement au Japon. Face aux faillites à répétition et à l’instabilité du secteur, la frilosité des régulateurs financiers, le durcissement de la réglementation, la société due cesser toute activité sur le territoire japonais.

Mais un changement de posture récent du gouvernement japonais est devenu favorable à l’entreprise de CZ. Depuis son arrivée au pouvoir en novembre 2021, Fumio Kishida, premier ministre japonais, a exprimé sa volonté de développer un « nouveau capitalisme ». Derrière ce terme ce cache notamment des investissements accrus dans le Web3, afin de l’intégrer dans la stratégie de croissance de l’économie japonaise.

La stratégie d’internationalisation de Binance se concrétise

Un pas politique important a donc été franchi. Désormais, Binance pourra officiellement opérer sur le territoire japonais en devenant une autorité régulée par l’Agence des Services Financiers (FSA).

Takeshi Chino, à la tête de Binance Japon, a ainsi déclaré « Le marché japonais jouera un rôle clé dans l’avenir de l’adoption des cryptomonnaies. En tant que l’une des principales économies mondiales avec un écosystème technologique hautement développé, il est déjà prêt pour une forte adoption de la blockchain. »

Cette nouvelle étape dans la croissance externe de Binance est majeure, puisqu’elle constitue sa première licence en Asie de l’Est. Au total, la plateforme détient des autorisations d’opérer dans un grand nombre de pays, notamment « en France, en Italie, en Espagne, au Bahreïn, à Abu Dhabi, à Dubaï, en Nouvelle-Zélande, au Kazakhstan, en Pologne, en Lituanie et à Chypre » énumère le communiqué.

Alors que les secteurs de la cryptomonnaie et de la finance décentralisée sont ébranlés par des scandales à répétition (dont FTX occupe la première place médiatique), Binance semble maintenir son allure, contre vents et marées.