Depuis 2013, Atos, société française spécialisée dans la transformation numérique des entreprises, est partenaire d’Amazon Web Services (AWS), la filiale cloud du géant de l’e-commerce. Ce mercredi 30 novembre, à l’occasion du salon AWS Summit Paris, l’accord entre les deux entreprises a passé un nouveau cap. Atos a annoncé qu’elle aidera, dans ce nouveau partenariat qualifié de “stratégique”, ses clients à migrer vers le cloud. Une annonce surprenante après une année compliquée.

Un partenariat salvateur pour Atos ?

Depuis deux ans, Atos s’est orienté stratégiquement sur les services de cloud. L’initiative, baptisée OneCloud, devait aider les entreprises à passer au tout numérique en ligne grâce à ces plateformes. Selon le communiqué (pdf), l’accord prévoit qu’Atos choisisse AWS comme fournisseur privilégié de cloud d’entreprise. Le géant d’e-commerce s’engage également à nommer l’entreprise française partenaire stratégique afin de faciliter l’échange entre les clients et le service. Cette coopération de 3 ans est inédite dans le secteur selon Atos.

L’entreprise française formera ses collaborateurs et vise l’obtention de plus de 20 000 certifications AWS, validant l’expertise des employés sur ce domaine, afin d’accélérer l’adoption du cloud par ses clients et de les aider à en tirer pleinement parti. Dans le détail, le partenariat permettra la fourniture de prestations de conseil métiers et technologiques, d’ingénierie digitale et de services managés aux clients d’Atos. De plus, il offrira la possibilité d’un développement de nouvelles solutions informatiques et de transformation des data centers.

Le partenariat arrive alors que l’entreprise a vu la valeur de ses actions chuter de plus de 70 % en un an, en passant de 38 euros à 7 euros en septembre. Cette décote de l’entreprise se justifie par une crise qui a scindé l’équipe dirigeante sur les grands axes stratégiques. Un projet de scission forçant Rodolphe Belmer à quitter ses fonctions de directeur général au plus fort de la crise en septembre. D’ici 2023, l’entreprise française devrait être scindée en deux entités distinctes. Atos regrouperait l’activité historique de gestion d’infrastructures des données. La seconde prendrait le nom d’Evidian et rassemblerait les activités liées à la transformation numérique. L’annonce du partenariat avec AWS n’a pas spécialement permis d’outrepasser ces doutes, la valeur des actions stagne encore à 10 euros.