Selon un récent article du New York Times, les anciens employés de Twitter, ceux mis de côté par Elon Musk, sont courtisés par de nombreuses autres sociétés. Concurrents, sociétés de conseil et entreprises publiques tentent d’embaucher des professionnels de la modération.
Les spécialistes de la modération sont très recherchés
C’était il y a quelques semaines. Dans les jours qui ont suivi la prise de contrôle de Twitter par Elon Musk, des dizaines de personnes chargées de « contrôler les informations dangereuses ou inexactes sur la plateforme » ont annoncé sur LinkedIn qu’elles avaient démissionné ou perdu leur emploi. Leurs publications ont suscité un flot de condoléances, mais aussi de nombreuses tentatives de recrutement. Certains réseaux sociaux, concurrents de Twitter, s’intéressent notamment à ces travailleurs.
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De nombreuses entreprises sont à la recherche de spécialistes de la modération de contenu. Elles tentent de recruter les anciens employés de Twitter, mais pas que. Ceux récemment licenciés par Meta ou Stripe, sont également dans le viseur des cabinets de conseil et d’autres géants de la tech, pour suivre et « contrer les fausses informations sur Internet ». Ania Smith, directrice générale de TaskRabbit, la place de marché appartenant à Ikea pour les travailleurs indépendants, a par exemple commenté le message d’un ancien employé de Twitter en lui disant qu’il devrait « envisager de postuler au sein de l’entreprise ».
Selon cette dirigeante, « la guerre des talents a vraiment été exceptionnelle au cours des 24 derniers mois dans le monde de la tech ». Lorsque de tels licenciements ont lieu dans une entreprise de renom, que ce soit chez Twitter ou Meta, c’est l’occasion parfaite pour recruter les bonnes personnes et de tenter de séduire des talents de très haut niveau. Pour Ania Smith, TaskRabbit ne peut pas continuer à se développer sans investir dans une équipe de confiance et de sécurité. Il y a trop de menaces liées aux théories du complot, aux discours de haine et aux abus en ligne.
Les entreprises, qu’elles appartiennent ou non au secteur de la technologie, montrent de plus en plus d’intérêt pour la sécurité en ligne. Sur LinkedIn, sous des messages faisant l’éloge du travail de Twitter en matière de modération du contenu, des commentaires faisaient état de postes à pourvoir chez TikTok, DoorDash et Twitch. Pourtant, le secteur de la sécurité en ligne existait à peine il y a dix ans. En 2022, le vivier de talents est encore restreint selon Lisa Kaplan, fondatrice d’Alethea, une société qui utilise une technologie de détection pour aider ses clients à se protéger contre les campagnes de désinformation.