Amazon a annoncé vendredi 25 novembre que l’entreprise va fermer ses activités de livraison de nourriture en Inde le 29 décembre. Cette décision intervient alors que le géant du commerce en ligne subit de plein fouet une crise économique qui touche les géants de la tech.

Une installation en mai 2020 en période de Covid-19

Lors du lancement de ce service de livraison, qui avait pris du retard à cause de la pandémie, en mai 2020, Amazon se lançait sur un marché prometteur, mais risqué. De fait, Uber Eats venait de quitter ce domaine en revendant son activité à son concurrent direct, Zomato, une startup locale.

En pleine période de Covid-19, Zomato et Swiggy, une autre société de livraison de nourriture, ont dû travailler à perte et ils n’arrivaient pas à être rentables. Cela ne semble pas avoir fait peur au géant américain qui avait alors pris la parole, par le biais d’un communiqué, en expliquant que « les clients nous disent depuis un certain temps qu’ils aimeraient commander des repas préparés sur Amazon en plus de faire leurs courses pour tous les autres produits essentiels. Cela est particulièrement pertinent à l’heure actuelle, car ils restent chez eux en toute sécurité ».

Amazon fait ses adieux à son service de livraison de nourriture en Inde

Trois ans plus tard, Amazon a décidé de rendre son tablier et de mettre un terme, d’ici la fin de l’année, à ce service de livraison. Il semble que le contexte économique difficile qui touche actuellement l’entreprise et qui l’oblige à licencier du personnel, la pousse à prendre cette décision. Le géant américain a déclaré que tous les contrats et accords commerciaux vont prendre fin, mais que ce choix sera mis en œuvre de manière progressive afin « de prendre soin des clients et partenaires actuels et de soutenir nos employés touchés pendant cette transition ».

En outre, l’Inde est un marché important pour Amazon, qui a investi plus de 6,5 milliards de dollars dans les activités locales du pays. Néanmoins, selon un rapport de Sanford C. Bernstein, le géant de la vente au détail peine à s’imposer dans les petites villes indiennes en raison des exigences réglementaires locales. De plus, face à Flipkart, une entreprise indienne de commerce en ligne basée à Bangalore, le géant américain ne s’impose pas. D’après des analystes, en 2021 la valeur brute des marchandises d’Amazon se plaçait entre 18 et 20 milliards de dollars, contre 23 milliards de dollars de Flipkart.