Alors que les entreprises ont de plus en plus de mal à dénicher des talents et à trouver certaines compétences, notamment en informatique, certaines d’entre elles ont fait le choix du low-code/no-code pour se moderniser. Si le low-code demande quelques compétences en codage et offre plus de liberté aux utilisateurs, le no-code permet à une personne ne s’y connaissant pas en programmation d’utiliser des blocs prédéfinis pour développer des applications. Focus sur cette technologie émergente qui est progressivement adoptée par les entreprises.

Le low-code/no-code, une alternative cohérente à la pénurie des talents

Les outils estampillés low-code/no-code permettent de développer des sites web, de créer des applications, ou d’écrire des algorithmes pour mettre au point des modèles d’intelligence artificielle, sans s’y connaître forcément en programmation. Elles sont de plus en plus utilisées par les organismes qui misent sur ces solutions pour se développer sans avoir à faire appel à des développeurs confirmés. Des entreprises comme Databricks, Salesforce ou Microsoft ont mis au point certains outils pour accompagner des clients qui souhaitent justement développer des applications sans qu’ils aient de grandes compétences en matière de programmation.

Dans un rapport statistique détaillé, proposé par Hellosafe, il est précisé que trois quarts des entreprises dans le monde utiliseront au minimum quatre outils no-code au quotidien en 2024, soit au moins trois de plus par rapport à 2021. De plus en plus utilisées, les solutions de low-code/no-code rassurent les entreprises qui souhaitent enclencher leur transformation numérique sans avoir à faire face à la pénurie des talents qui fait rage dans le secteur depuis plusieurs années.

Un marché émergeant qui croît de manière exponentielle

Dans ce contexte de lutte face à la pénurie de compétences et de volonté de numériser sa structure, le marché des plateformes low-code/no-code qui pèse actuellement plus de 21 milliards de dollars, devrait passer à près de 50 milliards de dollars en 2025. En 2021, 4,7 milliards de dollars ont été levés par des start-up du secteur, dont 81 millions de dollars par l’Allemagne. La France, de son côté, a investi environ 36 millions de dollars dans ce marché.

Graphique représentant l'évolution du marché du low-code no-code entre 2019 et 2030.

D’ici 2030, le marché du Low-Code/No-Code pèsera 18 fois plus qu’en 2019. Capture d’écran : Estimation du marché des plateformes low-code et no-code dans le monde / Hellosafe.

En réalité, cette augmentation des revenus du marché du low-code/no-code s’explique par la plus forte dépendance des entreprises à exploiter cette technologie sur les trois dernières années. 63 % des départements informatiques de grands groupes affirment être dépendants des outils no-code. 57 % des entreprises avouent même qu’elles ne pourraient plus fonctionner sans utiliser ces solutions développées sur mesure.

Graphique représentant le pourcentage de services d'entreprise qui dépendant du low-code/no-code.

De la R&D aux ressources humaines, le low-code/no-code permet de développer des solutions sur mesure aux services qui en ont besoin. Capture d’écran : Pourcentage des services d’entreprise dépendants des technologies no-code en 2022 / Hellosafe.

Alors que le monde de la tech connaît une vague de licenciements et de non-embauche, induite par le contexte économique actuel, le low-code/no-code est plus que jamais vu comme une véritable alternative pour subvenir à des besoins de numérisation et de modernisation. En proposant des solutions clés en main, les entreprises sont désormais à la recherche de nouveaux profils. C’est notamment le fer de lance de la start-up Alegria qui souhaite former des étudiants intéressés pour devenir Maker no-code.